Des livres-nous du mal
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J'ai passé un bon moment à visionner ce film. L'acteur principal est très bon. J'ai beaucoup aimé l'ambiance et les décors. Mais une chose m'embête beaucoup : j'avais trouvé le livre bon bien qu'il manquait de fond, de critique, de contenu. Ici, il n'y en a pas du tout. C'est un vide sidéral. Alors oui, j'admire le talent de m'avoir fait apprécié un film alors que tout le sel et le fond a été mis à la trappe.
Je vais simplement citer les passages du livres qui me font dire cela :
On ne peut rien garantir en ce domaine ! Après tout, quand nous avions à notre disposition tous les livres que nous voulions, nous nous sommes quand même acharnés à trouver la falaise la plus haute d'où nous précipiter. Mais le fait est que nous avons besoin de respirer. Que nous avons besoin d'apprendre. Et peut-être que dans un millier d'années nous choisirons des falaises plus modestes pour nous jeter dans le vide. Les livres sont faits pour nous rappeler quels ânes, quels imbéciles nous sommes. Ils sont comme la garde prétorienne de César murmurant dans le vacarme des défilés triomphants : "Souviens-toi, César, que tu es mortel." La plu-part d'entre nous ne peuvent pas courir en tous sens,parler aux uns et aux autres, connaître toutes les cités du monde ; nous n'avons ni le temps, ni l'argent, ni tellement d'amis. Ce que vous recherchez, Montag, se trouve dans le monde, mais le seul moyen, pour l'homme de la rue, d'en connaître quatre-vingt-dix-neuf pour cent,ce sont les livres. Ne demandez pas de garanties. Et n'attendez pas le salut d'une seule source, individu, machine ou bibliothèque. Contribuez à votre propre sauvetage,et si vous vous noyez, au moins mourez en sachant quevous vous dirigiez vers le rivage. »
J'ai vu où on allait, il y a longtemps de ça. Je n'ai rien dit. Je suis un de ces innocents qui auraient pu élever la voix quand personne ne voulait écouter les "coupables", mais je n'ai pas parlé et suis par conséquent devenu moi-même coupable. Et lorsque en fin de compte les auto-dafés de livres ont été institutionnalisés et les pompiers reconvertis, j'ai grogné deux ou trois fois et je me suis tu, car il n'y avait alors plus personne pour grogner ou brailler avec moi. Maintenant il est trop tard.
Il y a également le passage avec la voisine qui montre que les gens ne pensent plus (au début du livre) qui est très fort.
Créée
le 15 juin 2020
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