Fahrenheit 451 représente l'essence de la SF à la grand-papa (voire à l'arrière-grand-papa). Imagination minimale pour une action qui se situe dans un futur si proche qu'on se croirait en 1966. Vous me direz "c'est pas tellement le propos" et vous aurez raison, mais quand même... Des téléphones à cornet ? Même le véhicule des pompiers semble sorti d'une édition 1930... Le Truffeau de la nouvelle vague réalise clairement un film de commande, en studio et avec des acteurs anglophones. En soi, ça ne devrait pas être un problème, mais l'action est à peu près au niveau des décors, aussi frénétique que dans l'Inspecteur Derrick. On se demande bien pourquoi, le film traîne en longueur sans enrichir le propos. Même le cheminement intérieur du personnage de Montag est mal maîtrisé. Il a fait le même job toute sa vie, détruire des livres, et suite à une discussion de 3 minutes il remet tout en cause...
Tout cela ne serait pas si dérangeant s'il n'y avait, pour en rajouter une couche, la performance catastrophique de Julie Christie, totalement absente. On a l'impression qu'elle est télécommandée, et en plus elle joue deux rôles, exactement de la même manière, en changeant juste de perruque alors que l'un des personnages est censé avoir 10 ans de moins que l'autre.
LA FIN, POUR M'EN SOUVENIR
Après s'être fait pincer pour avoir accumulé des livres, dénoncé auprès de ses collègues pompiers par sa propre femme, Montag rejoint les ZADistes du livre, qui s'appellent entre eux par les titres des livres qu'ils connaissent par cœur. Malheureusement, aucun n'a pris la peine d'apprendre "Baise-moi" de Virginie Despentes, donc l'ambiance est moyennement joyeuse.
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