J'ai été surpris de voir que le réalisateur du film était en fait Banksy. Comment a-t-il eu l'autorisation de MBW pour faire un documentaire qui le critique avec ses propres rush ?
Comme d'habitude sur Senscritique, dès que je suis un tant soit peu enthousiaste par rapport à un film, les critiques ont vite fait de briser mes illusions. Certains parlent de coup marketting, une publicité de Banksy pour Banksy. En effet pour un documentaire sur le Street Art, on n'a pas eu l'occasion de voir beaucoup d'artistes. J'aime bien celui qui peint l'ombre des objets sur le sol. Et puis, avant de voir ce film, je n'avais jamais entendu parler de Banksy, ni vu une de ses œuvres. En revanche, « Obey », oui ça je le vois partout. Enfin je croyais que c'était une marque de casquette ! C'est dire à quel point l'art de rue est vite devenu de l'art commercial. Ou tout simplement du commerce en fait.
Alors je reconnais que le graffiti sur le mur en Palestine est classe, pas très utile, mais classe. Dessiner des enfants crevant de faim sur l'autre face du mur aurait peut-être été plus audacieux. Les faux billets aussi c'est sympa, ça risque de lui attirer de gros problèmes n'empêche, mais j'aime bien.
Donc pour résumer, ce film est une bonne critique sur le commerce de l'art, mais c'est complètement hypocrite puisque chacun des artistes qu'on voit dans ce film, à commencer par Banksy lui-même, font un fric fou.
Et puis le street-art n'est plus interdit aujourd'hui en France, les artistes peuvent maintenant taguer de jour, en public. Bien sûr, les commerçants vont pas accepter si vous voulez juste apposer votre blaz à la bombe sur la vitrine de leur boucherie-charcuterie, même halale.
Au passage, je passais tous les matins devant une mozaïque de Space Invader quand j'étais étudiant à Lyon 3 ;)