Après Poor Cow et Kes, il s'agit du troisième film de Ken Loach (1971) et c'est une troisième merveille. Un film dur, d'une violence sourde dont on peine à se remettre, qui dresse le portrait d'une jeune femme absolument broyée et détruite par ses parents parce qu'elle ne rentre pas dans le moule et qui est envoyée en HP où elle finira par recevoir des électrochocs, la transformant en un légume alors que c'était une enfant qui ne demandait qu'à vivre, à être écoutée et à être heureuse. C'est bouleversant et ça glace le sang, et il faut voir comment Loach parvient à filmer ça, notamment avec des comédiens absolument démentiels (les parents, la soeur, sont sublimes), et en jouant une nouvelle fois à cloche-pied entre fiction et documentaire, pour créer un cinéma unique et d'une valeur rare.
Créée
le 29 oct. 2019
Critique lue 141 fois
D'autres avis sur Family Life
Réalisé par Ken Loach à ses débuts, deux ans après la révélation via Kes, Family Life est peut-être son film le plus important et populaire. C'est le remake d'une pièce pour la BBC (In two minds en...
Par
le 9 déc. 2015
10 j'aime
Le film référence de l’antipsychiatrie des années soixante-dix, pleine époque de ce courant controversé mais toujours intéressant à considérer. Ken Loach donne là un film austère, ayant la forme d’un...
Par
le 14 juil. 2013
9 j'aime
2
C'est un film bouleversant, portrait d'une jeune femme qui pourrait être heureuse (même si les conditions de vie sont difficiles), mais qu'un environnement social et familial toxique va faire sombrer...
le 4 juin 2020
4 j'aime
4
Du même critique
La carrière de Love n'aura duré que de 1965 à 1970. Un bien court moment, mais qui marquera à jamais l'histoire de la musique rock et qui fera du groupe le plus grand représentant du psychédélisme...
le 24 avr. 2012
67 j'aime
10
Pourquoi ce film est-il si important dans l'histoire du cinéma moderne ? Voici une question qui mérite d'être analysée, comme il convient aussi de s'arrêter quelque peu sur le cas Brian de Palma, le...
le 23 avr. 2012
59 j'aime
4
Sorti sur les écrans en 1972, Le Charme discret de la bourgeoisie se situe en plein milieu de la période française de Bunuel, sa dernière et aussi l'une de ses plus intéressantes. L'âge n'a jamais...
le 23 janv. 2012
44 j'aime
1
