La saga Fast and Furious est clairement l'une des réussites les plus atypiques du cinéma. Après avoir pris un tournant décisif autour du 5ème opus, la série s'est appuyée sur de l'action non-stop "grand-guignolesque" avec une teinte d'humour. C'est stupide, idiot mais très spectaculaire, et la recette fonctionne puisque le dernier film sorti il y a deux ans a généré des recettes mondiales supérieures au milliard de dollars faisant de ce dernier l'une des plus grandes réussites cinématographiques de tous les temps. La saga ne se préoccupe pas de ses scénarios et n'a que pour but de nous en mettre plein les yeux. C'est donc avec un plaisir coupable que l'on se met à regarder ses films comme un bon vieux film d'horreur de l'époque. Il faut dire que la série met tous ses atouts de son côté avec une fourchette de stars d'action de premier rang que ce soit Vin Diesel, The Rock ou bien Jason Statham. Au niveau des scènes d'action, c'est une maîtrise totale même si on peut rire du dénouement de certaines d'entre elles, force est de constater que cela marche. Mais ça patine toujours au niveau narratif. Ce huitième opus suit-il la tendance ? Bien sûr que oui, comment ne pas reprendre une recette qui fonctionne à merveille. L'action est omniprésente, le film va encore plus loin dans la stupidité. Si c'est toujours dans le bon sens avec Fast and Furious, il faut dire qu'ici ça frôle néanmoins la sortie de route. L'épisode 7 arrivait parfaitement à gérer ses scènes, mais ici ça part dans tous les sens et ce n'est pas toujours bien inspiré. Quant à l'histoire, si ça n'a jamais été le point fort de la saga, c'est très ridicule avec des facilités plus que rédhibitoires. Reste l'ensemble de nos protagonistes qui semble finalement l'atout numéro 1 de ce film, les échanges entre eux sont toujours stéréotypés mais savoureux. On passe dans l'ensemble un bon moment, mais attention la recette commence à sentir le réchauffé. Quand on sait qu'il y a deux prochaines suites, la saga ne doit pas se reposer sur ses lauriers.