Une nouvelle playlist, de nouveaux décors, même équipe, des courses de voitures et on recommence. Après ce qui aurait pu être la conclusion de la saga avec Furious 7, Vin Diesel et compagnie décident quand même de poursuivre l’aventure (évidemment quand on voit le pactole d’1,5 milliard de recette engendré par le F7). En introduisant une nouvelle ennemie, les cartes sont redistribuées pour lancer cette ultime trilogie Fast and Furious.
On ne va pas se mentir, The Fate of the Furious se connait et sait quel genre de production il est. Il ne va pas tricher avec son public et embrasse totalement sa condition, ce qui lui évite de dérailler vers la saga série B qui mise a principalement sur l’auto-dérision (coucou les Expendables). Alimenté par une énergie perpétuelle entre les personnages et les scènes d’actions toujours plus innovantes, le film n’hésite pas à prendre des risques pour offrir aux spectateur de l’inédit et un renouveau constant. Avec cette approche, l’équipe affronte une adversaire redoutable, campée par une actrice de talent et vraiment bad-ass, j’ai bien sur nommé Charlize Theron. En entrant dans la peau de Cypher, une terroriste high-tech de très haut niveau, l’actrice australienne démontre un potentiel machiavélique impeccable battant à plate couture tous les précédents méchants de la saga (Luke Evans et Jason Statham compris). Sans pitié, sexy et redoutable, cette femme ne recule devant rien et bénéficie d’une écriture de qualité, faisant même de l’ombre au casting complet. Charlize Theron peut donc ajouter ce personnage à sa liste de rôle féminins forts aux cotés de Ravenna dans les Blanche Neige ou même Furiosa pour Mad Max: Fury Road. Un ajout de prestige se renforçant également grâce à Madame Helen Mirren, présente dans le film pour quelques scènes certes mais parfaite en tout point.
Se dessinant dorénavant comme un soap-opéra avec des voitures, ce huitième volet possède son lot de surprises inattendues. De très bons twists qui justifient la poursuite de l’aventure. Même si cela peut paraitre facile par moment, gardez en tête que c’est Fast and Furious dont il s’agit. Le film est fun à regarder, entrainant et parfois même palpitant tout en ayant ses moments dramatiques. La plupart des franchises s’essoufflent passé un certain stade mais s’il y a une chose que Vin Diesel nous aura appris, c’est qu’il ne faut rien considérer comme acquis. Nous avons là un nouveau chapitre qui s’ouvre sur des perspectives intéressantes, relançant l’intérêt pour les futurs films. Car oui, lorsqu’on voit écrit sur l’affiche le chiffre « 8 », on sent une certaine lourdeur non ? Dans tous les cas, la course redémarre avec des moments de pure frénésie. Je pense bien sur à la scène se déroulant à New-York qui doit être l’une de mes préférée de toute la saga. Ces voitures folles déboulant dans les rues de la grosse pomme, c’était vraiment jouissif. On pourrait même citer Cypher qui dans le film dit à Dom « Laisse moi te dire une chose: personne n’est prêt pour ça » et ce fut le cas.
Même si parfois le film se répète quand au traitement de ses personnages principaux et secondaires présents dans la saga depuis quelques films, les nouveaux eux, apportent l’air frais nécéssaire permettant au film de respirer et d’avancer. La famille Shaw, Kurt Russel, Scott Eastwood et Charlize Theron se donnent à fond pour bien huiler la machine. Faire de Dom un ennemi pour l’équipe pendant un film était une bonne idée, explorant ainsi des cordes sensibles et un fil narratif visant à s’étendre sur les deux autres films. Carburant avec une bonne soundtrack, Fast and Furious 8 fait ce qu’on attend de lui tout en prenant des libertés plaisantes et proposant du jamais vu. Il sera donc curieux de voir comment l’intrigue va se poursuivre avec Fast and Furious 9 et Fast and Furious 10 d’or et déjà programmés pour 2019 et 2021.