Néfaste and curious

Ah l’Amérique des années 2000, c’est beau, c’est jeune, c’est fort, c’est insouciant et ça s’abreuve de petits plaisirs interdits, à savoir ici : des courses de voitures dans les larges rues (vides) de Los Angeles. En parallèle de cela, cette jeunesse s’amuse à gonfler ses pectoraux à l’image de Vin Diesel et à déguiser ses voitures à l’image de Paul Walker. C’est ce qui s’appelle travestir la réalité ou délaisser l’orignal pour le superficiel, c’est dans l’air du temps. Mais heureusement que j’ironise et que la totalité de notre génération ne s’assimile pas à ces fausses cascades Hollywoodiennes. Il faut quand même plus que ces supercheries pour se forger une identité, non ?

Au volant de ces voitures donc, le caïd costaud coiffé comme Barthez et le flic beau gosse obnubilé par la frangine du costaud, hum. Deux stéréotypes typiques du film d’action américain. Ajoutez à cela, quelques belles nénettes dénudées, des blancs, des noirs, des mexicains, des chinois pour respecter les quotas, une heure et demi de courses-poursuites bruyantes et vous obtenez un bon blockbuster en guise d'exutoire pour des adolescents attardés qui sortent au cinéma une fois tous les 36 du mois. Une chose est sûre c’est que cette bande de gamins dépeinte dans ce film ne plait pas qu’outre-atlantique mais bel et bien chez nous aussi, et ce fan club est tout aussi assourdissant que le crissement des pneus de la fameuse Toyota Supra orange de P. Walker. Et nous dans tout cela, on fatigue de tout ce tohu-bohu…