Une histoire grotesque, des dialogues risibles, des personnages caricaturaux, l’Amérique des neuneus, son désert et ses superbes bagnoles. Et des seins énormes et des culs superbes et toujours en plans serrés. Ou presque.
S'il n’y a aucun doute sur le fait que Russ Meyer est complètement dinguo, on redécouvre avec son formidable FASTER, PUSSYCAT! KILL! KILL! un réalisateur talentueux et imaginatif qui ne fut pas pour rien surnommé "l’Eisenstein du sex-film" : belles trouvailles de mise en scène, photographie élégante, ambiance singulière, bande son sympa, vraies gueules de cinéma.
Devenu malgré lui un sacré influenceur, le réalisateur signe tout autant un film excessif et radical qu’un chef-d’oeuvre du cinéma d’exploitation, puisque d’une fraîcheur et d’une liberté de ton encore inconnues en 1965. Si sa sortie sur les écrans français n'arriva que vingt ans plus tard, j’ai souvent pensé que ce long métrage s’imposait comme l’un des tournants de l’histoire du cinéma moderne. Puis, en allant chercher sur le net les noms des trois actrices qui accompagnent Tura Satana, j’ai finalement trouvé la conclusion à ma modeste critique :
"De mon point de vue, le meilleur exemple de violence sexuelle déchaînée et fétichiste au cinéma" (Nicolas Winding Refn).
Pas mieux.