Les environs de Saint Petersbourg, en 2012, à l’époque du fameux calendrier Maya annonçant la fin du monde, quelques mois avant la crise Ukrainienne.
Un homme et une femme en train de divorcer, cherchent à vendre leur appartement et à trouver une solution pour leur fils de 12 ans, Aliocha, dont personne ne veut. Aliocha est le témoin caché de propos haineux et violents.
Le lendemain et pendant plus de 24 heures les parents poursuivent leur vie : salon de beauté, travail, ébats sexuels chacun avec son nouveau/sa nouvelle amant/maîtresse. Ce n’est qu’alors, que la professeure principale annonce l’absence de plus de 24 h de l’enfant à sa famille.
La police oriente le couple vers une association de volontaires spécialisée dans la disparition d’enfants.
La film est composé de 4 parties : la présentation de la crise familiale, 24 h de la vie de chaque membre du couple, la recherche d’Aliocha, avec quelques moments de cauchemar chez la grand mère et le grand professionnalisme de l’équipe de recherche ; quelques mois plus tard.
De la Russie soviétique, il ne reste que ce bâtiment en ruine au milieu de la forêt avec les vestiges d’une décoration digne des années 50, ou le profil décharné des quartiers avec des immeubles à n’en plus finir. Sinon, c’est le confort « occidental » et les technologies de pointe ou la mode du fitness. Les signes extérieurs présument une société mondialisée, une de plus.
Et il lui manque, un coeur, une âme, surtout un peu d’amour. Seuls les bénévoles dévoués de l’association montrent un peu d’humanité.
Sinon, avec des dialogues sortis à la fois d’un film d’Ingmar Bergmann et d’un roman russe pré-révolutionnaire, le film présente une humanité proche du déclin, vidée de sa substance. il en découle un sentiment de tristesse et du nihilisme.
La mise en scène, le scénario, le jeu des acteurs accompagnent ce vide et cette froideur avec une perfection tout aussi sidérante.
Attention, chef-d’oeuvre .
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