D'abord et avant tout Zvyagintsev aime la caméra, ça se ressent a de nombreuses reprises et ça titille ce glande du cinéphile qui sommeille en nous chaque fois qu'il nous offre un plan un peu spécial: un travelling sur l'enfant qui se promène près d'une rivière, le premier plan sur l'école, les jeux avec les fenêtres.
Côté scénario c'est intime et noir, glauque, mysogyne (?) même tant TOUTES les femmes qui apparaissent sont ignobles, clinique aussi avec ce Groupe de Recherche d'Enfants Perdus.
Enfin j'ai aussi eu l'impression que tous les fantasmes occidentaux sur la Russie s'évaporent: la middle-class dépeinte a presque la même vie que chez nous!
La réputation de Faute d'amour n'est pas usurpée, je recommande.