Favela, c'est "bidonville" en portugais. On a la tendance de penser que ce film britannique de Stephen Dalbry — celui qui a réalisé le fabuleux et inoubliable BILLY ELLIOT — reprend le même esprit des LA CITE DE DIEU et SLUMDOG MILLIONAIRE... et bien, ce n'est pas forcément cela. Pour résumer en quelques mots, ce serait les "jeunes robins des bois du bidonville". L'histoire se raconte, dans un gigantesque décharge de détritus où tous pauvres fouillent tous les jours, un des trois adolescents de quatorze ans en moyenne découvre un porte-feuille contenant quelques billets et des choses qui ne serviront pas grand chose. Plus tard, après le débarquement des policiers, les enfants ont compris que ces choses rapportent une valeur sûre : des millions ! Le porte--feuille appartient à un bras-droit qui a volé des sommes considérables à un futur maire, un malfrat qui va tromper le monde ! Poursuite et violence policières qui courent après les gosses dans les décors fabuleux ! C'est un bon film avec ces trois enfants, des acteurs inexpérimentés, dont celui le même découvrant le porte-feuille est le plus tenace de la bande : ce garçonnet de quatorze ans, dans le film, fut victime de la violence policière, gratuite et qui a même failli d'être tué mais la pitié en a fait autrement. J'ai ressenti une terrible malaise, une boule de feu dans la gorge... Une merveille sont les décors comme l'énorme décharge d'ordures — un faux, ce que j'ai appris dans des sources électroniques — et les pilotis enflammés par les policiers, ainsi que le bidonville superbement coloré.
(Posté en mars 2015 sur AlloCiné)