Fear Street - Partie 2 : 1978 par HenriMesquidaJr

C'est donc le deuxième de la trilogie d'horreur pour ados qui mélange allègrement Slasher, et film de sorcellerie.
L'histoire se poursuit avec les protagonistes du premier volet pendant que nous découvrons les événements du passé, avec une connexion qui fonctionne très bien, surtout dans les dernières étapes du film, lorsque les personnages et les événements des deux époques sont encore plus liés que ce que l'on pouvait croire.
Après le couple lesbien de la deuxième partie, cette fois, l'histoire se concentre sur deux sœurs, "Ziggy" et Cindy, et l'histoire se passe en 1978 soit 16 ans avant lea première partie et c'est déjà une gageure de faire fonctionner l'histoire à rebrouusse temps et que ça fonctionne. . Sadie Sink, (Strangers things 2 et 3) qui incarne Ziggy Verman, est particulièrement convainquant, les autres acteurs s'en sortent plutôt bien aussi surtout si on se souvient des mauvais acteurs pionniers qui devaient servir de pions au massacres moralistes imposés. Ici les références sont moins nombreuses que dans la première partie (c'est normal puisque Scream qui était la référence visée était un film avant tout méta), préférant se focaliser surtout sur Vendredi 13 même si Carrie et Salem de Stephen King sont carrément cités par les personnages.
Attendez-vous donc à des jumpscares, des violons pour générer la tension, de la violence, des meurtriers à la hache courant après des adolescents idiots… mais le traitement va au delà du plagiat du slasher d'époque , Il s'approprie et réinvente le genre. on est pas dans l'hommage ou le remake ,ici point d'humour noir mais des situations de plus en plus tendues et graves avec quelques surprises narratives inattendues et un final (de l'histoire racontée dans l'histoire) glaçant et barbare.
Contrairement à Jason et à à peu près tout les films américains jusqu'à aujourd'hui le tueur s'adonne avec délectation au dépeçage d'enfants! C'est dire! "Une énorme menace qui n'est finalement que le pantin de la sorcière Sarah Fier dont on explore un peu plus son histoire avec la révélation de son antre maléfique."JéJé fait son Bagou sur Sens Critique"
En plus d'être bien filmé (contrairement aux slashers de l'époque, , Fear street (1978) est encore une fois un festin aussi bien visuel que sonore. Leigh Janiak et son équipe ont réussi à donner une personnalité audiovisuelle marquée aux deux films (et j'espère que cela arrivera aussi avec le troisième, qui se passe au 17 siècle...), grâce à une palette de couleurs, de tons , der vêtements, de décors plus époque que nature. Et Ici la musique se porte particulièrement sur le Bowie des années 70 (oui l'héroïne s'appelle bien Ziggy...)
Attendez-vous aussi à des références méta et à des clins d'œil aux années 70 dans ce camps de l'horreurs appelé Nightwing, où cohabitent des adolescents de Shadyside et de Sunnyville. Un film idéal à voir pendant une nuit d'été surtout si vos enfants vont passer quelques jours en colonie…. C'est un film classique et typique du genre, mais qui est très conscient de ce qu'il est et de ce qu'il propose. Il connaît la nature de ce dont il parle et l'exploite à la perfection. Avec intelligence, il reprend les bases d'un genre très convenu dépassé et abandonné ces derniers temps et le lui insuffle le rythme et l'allure du cinéma de genre plus actuel