La mémoire est un sujet moult fois abordé au cinéma. Parmi les plus récents, on se souviendra de l'oscarisé Eternal Sunshine of the spotless mind où l'on pouvait effacer les éléments gênants de sa vie. Dans Final Cut, la mémoire enregistré ne réapparaît qu'à sa mort, mais il permet à la famille de se souvenir à travers un film souvenir du meilleur du défunt.
L'univers se veut noir, entre film psychologique et thriller sombre. Les flagrances de science-fiction ne sont là que pour diffuser subtilement une ambiance sibylline. Le réalisateur nous pousse à nous interroger sur comment on se souvient de nos morts et comment nous les commémorons. Mais on se questionne aussi sur le respect dû à ces disparus. Le mauvais d'un homme doit-il disparaître avec sa vie, pour que ne survive que souvenirs positifs ? Et quel droit à l'image pour un mort ?
Le film est donc plus fin que l'on aurait cru, plus profond que l'on espérait. Mais il reste aussi inabouti et manque d'une certaine finalisation...