Principalement connu pour avoir réalisé six épisodes de la série Game of Throne, Miguel Sapochnik débarque cette année avec un projet de science-fiction, du nom de Finch avec Tom Hanks en tête d’affiche.
À la suite d’une éruption solaire majeure, le monde est plongé dans l’Apocalypse. Finch est un des seuls survivants d’une Terre en ruine et ravagée par les radiations solaires, où la chaleur du soleil est d’une telle intensité qu’il est impossible de s’exposer à la lumière du jour. Accablé par la solitude et se sachant condamné, par un cancer provoqué par les radiations solaires, il crée un robot du nom de Jeff pour s’occuper de son chien, le jour où il ne sera plus là…
Au premier abord, le speech du film peut sembler simpliste et naïf, mais le long-métrage se révèle très rapidement empli d’une humanité bienveillante et nous emmène dans une véritable histoire d’amitié entre un humain, un chien et un robot. Au fur et à mesure de ce périple composé d’un trio improbable, avec beaucoup de patience et de bienveillance, Finch va devoir apprendre à Jeff à réagir face aux nombreux dangers et à instaurer un climat de confiance pour qu’il puisse veiller sur son chien. Il est indéniable que le jeu de Tom Hanks est pour beaucoup dans la réussite du film, mais le robot Jeff, incarné en Motion Capture par le jeune acteur Caleb Landry Jones (récompensé cette année par le prix d’interprétation à Cannes pour le film Nitram) y est aussi pour beaucoup. Le robot est d’un réalisme saisissant et la prestation de l’acteur contribue énormément à rendre ce personnage, on ne peut plus humain et touchant.
En termes visuels, le film est très beau et à aucun moment nous ne voyons la limite entre effets spéciaux numériques et images réelles. Entre paysages de terres désolées et arides, vestiges de constructions humaines, tempêtes de sables géantes, aurores boréales et orages violents, la nuance est parfaite. L’ensemble visuel du film est d’une homogénéité incroyable.
Certains spectateurs pourraient trouver le film trop puéril, mais pour ma part je le trouve totalement unique et atypique, dans le domaine de la science-fiction. J’ai été particulièrement touché par cette histoire d’une profonde humanité. Le long-métrage n’est pas seulement un film post-apocalyptique. Il est à la fois un rite initiatique, un road-movie et avant tout une histoire sur la transmission du savoir. Il en ressort également toutes ces valeurs humaines comme la bienveillance et la responsabilité que nous devrions avoir les uns envers les autres.