Du lourd, du très lourd même que ce Fortress. Et tout ça pour notre plus grand bonheur à tous. Dans un futur (proche ou pas je ne sais plus) Christophe Lambert féconde sa femme, chose pourtant interdite dans l'univers du film. C'est donc tout naturellement qu'il se retrouve contraint à effectuer un séjour dans une prison très très haute sécurité aux côtés de grands criminels genre Mr Propre mais mais avec le sourire et le balais en moins. Seulement voilà : la prison est bien enfouie sous terre façon ni vu ni connu (notez la difficulté supplémentaire pour l'évasion; eh oui l'infrastructure est à la hauteur du crime commis). À la tête de cette prison, un homme très méchant et mal intentionné qui lobotomise notre Christophe national et tente de s'approprier sa femme (ouh le vilain!). Je vous rassure : même avec les 4 connexions nerveuses qui lui restent, John (ils allaient pas l'appeler Cindy) finit tout de même par s'évader en emmenant avec lui sa femme. La fin est une telle ode à l'intelligence qu'il faut l'avoir vue pour comprendre l'état de béatitude dans lequel il est possible de persévérer à la sortie de ce film (cf la scène du camion). Bien que je me sois joliment défoulé pour cette critique, je dois tout de même avouer que je l'ai vu plusieurs fois et que je le pourrais encore. Malgré les énormes stéréotypes dont il regorge, j'éprouve un inexplicable plaisir à le voir très tard les soirs de pluie ou d’élections législatives. Un incontournable des "butter films" comme on dit de par chez nous dont le genre comporte entre autres une grande partie des Schwartzy, Sly ou autre frère Chuck et dans lesquels ça se fout sur la gueule sans trop de raisons et où la distinction entre les bons et les pas bons est soulignée au feutre noir. J'ai même eu un moment de doute dans lequel je me voyais attribuer la moyenne au film! Fortress où quand la passion côtoie la raison...