He's alive, he's aliiiiive !

Frankenstein, c'est avant tout le nom du savant qui créé sa créature. Qu'on se le dise et qu'on ne se trompe plus. Ensuite, dans le cas de cette critique, c'est un film de 1931 qui a, certes vieilli, mais bien vieilli. Bien sur, les transitions sont lourdes et les personnages sont caricaturaux, bavards pour pas grand chose et peu développés.

Mais, il y a bien sur l'histoire de ce néo-mythe écrit par May Shelley, raconté ici de façon classique par une narration omnisciente. Mais le cachet du film se trouve dans certaines prouesses de réalisation pour l'époque (bordel ce travelling dans le village, comment ils l'ont fait en 1933 ?!) et le personnage de Frankenstein, obnubilé par sa création, transmettant sa folie irrationnelle. En plus, l'acteur ressemble à Johnny Knoxville, leader des Jackass, ce qui arrange bien la perception du spectateur de 2014.

Mais le film se permet quelques fantaisies sur l'histoire originelle: faire de la créature un personnage enfantin, qui fait des gaffes. Voulu, car il permet de changer le discours de l'histoire, et centre donc la vision du réalisateur sur les questions de l'avancée de la médecine: doit-elle se substituer, ou pire/mieux, vouloir remplacer et prendre le rôle de Dieu ? Le film aborde la question, et forcément paraitra daté maintenant (quoique).

Un film clairement de son époque, qui a marqué son époque, et qui reste encore maintenant très fort malgré certaines scènes qui sonnent fausses à l’orée du cinéma 3D et de l'ultra HD.