Beaucoup de sensibilité mais également du surplus gothico-baroque qui finit par lasser...
Stephen Hopkins ("Predator 2") apporte un côté très gothique à la saga des "Freddy". Beaucoup de sensibilité mais également du surplus qui finit par lasser...
Saluons l'idée qu'a eue Stephen Hopkins d'apporter un côté gothique (et un peu baroque aussi) à la saga des "Freddy". Le style est en effet très approprié avec ce personnage au visage brûlé, apparaissant de toutes les façons possibles et inimaginables dans les films de la saga. Tout dans le film, sonne gothique: les effets spéciaux, les décors, la musique, Robert Englund etc. etc.
Tout a très bien été fait. Le souci est que l'aspect visuel prend une certaine lourdeur et les effets spéciaux avec Freddy deviennent trop nombreux. Freddy qui ressuscite en tant que petit bébé déformé, un adolescent qui fusionne avec sa moto, une fille dont les joues grossissent à force de manger, Freddy se transformant en Super-Freddy, ainsi que toute la séquence finale, ça fait beaucoup trop.
L'histoire tourne autour des rescapés de l'épisode précédent, Alice (Lisa Wilcox de retour) et Dan, qui vont ensemble avoir un enfant convoité de Freddy.
A la base, les "Freddy" contiennent tous un côté sexuel, les cauchemars des adolescents symbolisant le passage de l'adolescence à l'état adulte. Ici, "L'Enfant du Cauchemar" perd un peu cette logique, car Freddy Krueger s'attaque à un enfant encore dans le ventre de sa mère, soit la forme la plus pur de l'être humain.
Le film a beau avoir un style visuel très recherché et travaillé, l'histoire, en plus de prendre une évidente lourdeur, parle d'un sujet (la grossesse) qui n'intéresse pas trop les fans de la saga, étant donné qu'ils sont des ados pour la plupart, et qu'ils sont là pour retrouver uniquement leur personnage fétiche, incarné par le toujours aussi enthousiaste Robert Englund.
Le gothique et l'histoire du bébé étaient de bonnes idées, mais pas l'idéal pour un épisode de Freddy!