Il appartient au spectateur de savoir vers quel film il se dirige. C'est vrai, après tout, l'ère du spectateur innocent qui s'est laissé avoir par l'affiche, le titre ou la bande-annonce est derrière nous : avec l'avènement des médias disponibles sur tous les supports, et même gratuitement, le spectateur moyen n'a plus (aucune) raison d'invoquer un choix hasardeux, ou une bande-annonce malicieuse pour justifier son choix en sortant d'une projection l'air passablement dépité.

Aussi, je précise d'emblée que je suis allé voir G.I. Joe : Le réveil du Cobra sciemment, et en ayant connaissance des critiques et avis plus que défavorables gravitant autour de ce film. Par masochisme ? Un peu, sûrement. Par esprit d'aventure ? Ca en ferait rire plus d'un que je dise oui, mais disons que je suis un aventurier de la culture, c'est assez limite en terme de dégâts corporels, mais c'est un passe-temps qui expose à un profond ennui. Par envie de juger par moi-même ? Certainement. Pour écrire un truc puant et facile ? Clairement !
Et pourtant, si j'ai vu le film il y a maintenant bien longtemps, je n'aurai pas la verve du critique assassin, capable de faire pencher la balance des indécis, entraînant sur son passage les plus motivés vers d'autres salles obscures.

Car si G.I. Joe est un mauvais film, il n'affiche pas de prétention démesurée. Et force est de constater que, dans sa catégorie (celle du "blockbuster bon marché"), il se défend. Il suffit par exemple de le mettre en compétition avec des films du même rang, comme Ultraviolet, Dead or Alive ou encore Dragonball Evolution, pour avoir envie d'écrire des choses comme "G.I. Joe est un excellent film". Ce que je n'écrirai pas.

Après, c'est vrai que l'histoire est super naze (un méchant qui dirige une organisation au nom ténébreux qui souhaite dominer le monde grâce à son plan machiavelique, et qui est contré par une organisation super secrète chargée de maintenir la paix dans le monde), que les acteurs sont beaux, mais pas grand chose d'autre (sauf Joseph Gordon-Levitt, qui 1/ Me déçoit en jouant dans ce film, 2/ Est défiguré !), que les scènes sont bourrées d'effets spéciaux dont la qualité essentielle repose sur le principe du "low cost", et que les dialogues sont aussi palpitants et philosophiques qu'un discours de Ségolène.

Mais je vous aurai prévenu, alors si vous allez le voir et que vous êtes pris de regrets : vous ne pourrez vous en prendre qu'à vous même ! Non mais !
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le 25 sept. 2010

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Brice B

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