Amis cinéphile,
Comme de nombreuses personnes fan de cinéma, la période de confinement me permet de rattraper, de revisionner et en règle général de continuer à cultiver ma culture cinématographique.
Aujourd'hui, j'ai eu le plaisir de revoir un chef d'oeuvre de Martin Scorsese, une fable du New York du XIXème siècle, Gangs of New York.
Tout d'abord, je vais parler de quelque chose qui me fascine devant ce long-métrage. J'ai pu constater pour ce troisième visionnage, que puisque ma vision du cinéma et de la réalisation a fortement évolué entre chaque session, je ne le voyais jamais de la même manière à chaque fois. Aujourd'hui, je suis resté admiratif devant le travail du grand Scorsese, qui resplendit au travers d'un travail monstrueux qui se ressent tout au long des 2h45.
Lorsque je voit le nombre de figurant, la minutie dans le décor ou encore toute la gestion sonore, je reste irrémédiablement bouche bée face à tant de talent. Je sais très bien que Gangs of New York est loin de faire partie des favori du public dans la filmographie de Scorsese. Cela m’apparaît toujours un peu injuste, car même si cette oeuvre s'avère très particulière et très violente, elle reste à mes yeux un bijoux dans lequel ce chère Martin à laissé tout son talent s'exprimer.
En gardant sa manière très caractéristique de prendre le temps de raconter une histoire et de plonger le spectateur dans une ambiance, Scorsese nous partage ici la vision bien sombre d'une nation qui s'est bâtie sur le sang. En se focalisant sur New York, et plus précisément les Five Point, l'oeuvre devient très rapidement une véritable satyre de toute cette violence inutile, de ces guerres de gangs débile et surtout de ce que pouvait être la mentalité encore actuel, même si moins permise, de l'immigration engendrant une discrimination profonde.
Dans Gangs of New York, je ne peux à chaque fois m'empêcher de déplorer un fait tristement réel : A l'époque du XIX, la vie des gens n'avait encore aucune valeur.
Ensuite, il est temps de parler de mon amour pour un personnage d'un charisme absolument fou : Bill Le Boucher. Daniel Day Lewis me laisse absolument sans voix, et parvient à me captiver à chacune de ses apparitions. Cet interprète aura réussi à prendre le rôle avec amour, et même si les gens ont tendance à dire que tout le monde est remplaçable, personne d'autre n'aurait pu jouer Bill le boucher de manière aussi magistrale.
Même si le personnage en lui-même pourrait faire partie d'un classement sur les pires connards du cinéma, il n'empêche que le charisme de l'acteur ainsi que la puissance des dialogues et des scènes dans lequel il apparaît en font le point qui me rend surement le plus fan de ce long-métrage.
Et puis, il faut dire que le boulot de toute les personnes équipe qui aura participé à la conception puis la construction de ce film apparaissant dans le long générique de fin auront fait un formidable travail. Les décors toujours impeccable, les costumes soignés et le scénario bien construit permettent à ce long-métrage de devenir un véritable fresque de l'époque qui parvient à totalement m'immerger à chaque visionnage, et à ne jamais me lasser.
En conclusion, Gangs of New York est peut-être mon Scorsese favori, car il est celui dans lequel je suis le plus attentif aux détails de réalisation, et le plus captivé. Et puis bordel, prenez juste Bill le Boucher et vous avez un argument valable pour voir ce film.