Un nouvel acteur fétiche. Un renouveau, après le point que Casino marque dans sa carrière.
1862, New York. Amsterdam revient après un exil de 16 ans, débuté lorsque son père meurt dans une bataille de rue entre gangs. Depuis, Bill le Boucher, l'assassin de son père, règne sur la ville en maître. Amsterdam, lui, ne cherche que la revanche.
2h50. Léonardo DiCaprio, aka le meilleur acteur de sa génération, Daniel Day-Lewis en Bill le Boucher mémorable, Cameron Diaz en femme fatale intelligente, le New York antique reconstruit en studio, une orgie de figurants et de détails... Gangs of New York est une fresque épique comme seul Scorsese sait les raconter. De Casino demeure la narration étalée dans le temps, le contexte mafieu, la production gigantesque, le casting 18 étoiles, bref tout ce qui fait de Casino le chef d'oeuvre du cinéaste.
Sans De Niro. Sans Joe Pesci. Cette ère est terminée. Place à la nouvelle, fille de Casino, petite fille des Affranchis. Ce que l'on a retenu de Scorsese en est son essence.
Et c'est encore une fois mortel. 22 ans que le film attend d'être réalisé, alors évidemment il n'y va pas avec le dos de la main morte. Les 2h50 passent en un clin d'oeil, et on en veut encore. Le combat infernal du début nous happe, et la bataille épique de la fin nous relâche finalement, et on se dit "merde, c'est fini!". C'est comme si on avait regardé tous les Peaky Blinders d'une traite. Sauf que là y'a pas de suite.
C'est gigantesque. On se familiarise en quelques secondes avec le quartier des cinq points, que l'on connait par coeur au bout d'une heure. On aime ces personnages trop stylés. On veut pas que ça se finisse. Parce que ce qui est vicieux, c'est qu'aucun autre film ne propose ce contexte. Peaky Blinders est ce qui s'en rapproche le plus.
Bref, Scorsese est de retour, et il va faire mal.