Stupeur et Tremblement

Je le redoutais mais ce film s'avère pire que toute mes espérances. J'avais pourtant un minimum d'espoir après avoir vu la bande annonce qui démontrais un brin plus d’énergie que le long-métrage précédent. Mais ce film n'est pas seulement barbant, il est atroce à regarder, je ne peux même pas saluer les points positifs tellement c'était déplaisant.

Les points positifs évacuons-les, c'est fait avec une bien meilleur connaissance de l’œuvre de Franquin, c'est bourré de références à la BD d'origine : dans les costumes, les inventions, certains plan et certains décors. C'est propre dans les couleurs, les lumières. C'est clairement un avancement par rapport au premier film autant dans l'image que dans la narration.

Sauf que les références ne font pas un bon film, et ne cachent pas le plus gros changement.
L'histoire ne ce déroule pas aux éditions Dupuis mais dans une start-up fictive qui travaille dans la revente de produits défectueux. Et à aucun moment on ne ressent la société comme réel, leurs produits sont bidons à des kilomètres et chaque scènes qui s'intéressent à leurs travails est d'un ennui accablant.

Le pire étant qu'on veut nous faire croire qu'une tel entreprise en carton-pâte vaudrait des millions, ferait le buzz sur Internet, encore pire, soit sauvé de la faillite parce qu'une employée mal filmée a fait la guignole avec des moufles à pieds dans la neige.

Le jeu d'acteur est le second pire élément du film, si on oublie tout les autres employés de la start-up, qui sont mou ou plutôt inexistants. On se retrouve avec Prunelle, de Mesmaeker (en bonus sa secrétaire), mademoiselle Jeanne, Longtarin et Mlle Sonya qui surjouent tous au point où ça en devient gênant. Moi qui me plaignais du manque d’énergie; si c'est pour faire des mimics ridicules ou bien gueuler 5 secondes pour rien dire c'est pas la peine.

Je dirait rien à Théo Fernandez, comme pour Roger Miremont, il a fait son taf, faudrait déjà que les scénaristes lui donne un peu plus de chose à faire, parce que pour un film centré sur lui je l'ai trouvé aussi pas mal inexistant.

Le scénario d'ailleurs.
Il y au moins une continuité établit et j’étais content de pouvoir prédire ou le film allait finir contrairement au premier.
Mais au niveau du rythme rien n'a changé, on revoit Gaston construire les mêmes gadgets, ils aboutissent en gags prévisibles ou non (l'inclusion de la vache Corrine est complètement inutile) et ça recommence avec seulement la baisse du contrat qui sert de fil conducteur.

Et je rejette pas l'idée d'inclure des éléments scénaristique en dehors de la BD comme la confusion avec le fils du patron, la faillite de l'entreprise voir même un contexte aux contrats de Mesmaeker mais c'est d'un formaté, Gaston est obligatoirement le héros et n'est jamais punis de ses fautes. On est forcé de voir tous ces employées qui se sont fait violentés et empoisonnés par ce stagiaire l'applaudirent et lui devoir leurs réussites, on a même droit à un discoure pour faire savoir : "C'est vrai qu'il fait des gaffes mais c'est un bon garçon". Sauf que rien de ce qu'il fait n'a d’impact réel sur la boîte. Déglingué comme elle est, elle aurait coulé avec ou sans lui, ses inventions n'empêche personne de travailler, limite la majorité des employées n'en n'ont rien à foutre de ce qui ce passe.

Je ferait un dernier point sur la musique qui est en dessous de tous, il y a aucune identité, on passe de plusieurs morceaux de Rock anglophones complètement oubliables à l'insoutenable calvaire qu'est la chanson final, je jure que je prévoyait juste de mettre un 2 avant d'arriver à ce passage.

Finalement ce film est à l'image de son Gaston Lagaffe, il est insoutenable. Et de voir des idiots le soutenir le rend encore plus agaçant.