Comparaison Gastronomique n°5 : Les restaurants Routiers


Un plat à la hauteur de son établissement



On se retrouve à nouveau pour une comparaison gastronomique, bienvenue aux nouveaux, et bienvenue aux habitués.
Avant toute chose résumé bref de l'intrigue sans spoil : une femme et ses deux filles s'installe dans une nouvelle maison. La première fille assez vulgaire et dirons nous prompt à l'emportement, la seconde calme et réfléchie, vouant un culte à Lovecraft ( au hasard hein parmi tant d'autres ) et écrivant des histoires. Deux psychopates débarquent et décide de tuer la mère et séquestrer les deux filles en les transformant en poupées.
Comme la fille moi aussi je m'en vais vous conter une histoire, celle du film d'horreur le plus convenu possible et comment je l'ai vécu.


Tout commence par une fin de soirée, il pleut à mort, je m'arrête sur le parking d'un restaurant routier. Sur une pancarte toute clinquante on peut y lire " Ghostland " et en plus gros encore dessous " vainqueur du restaurent routier 2018 ".


Sans hésitation je me dis que je vais bien manger du coup.
Je rentre, et l'intérieur est assez moche, ça contraste avec l'extérieur mais bon, allez, jsui la pour manger après tout ^^. Même si le fauteuil me fait mal au culs et ça gueule dans tout les sens, ce qui me fait sursauter une première fois, mais je m'habitue vite, à croire que chaque gueulante devient prévisible.


Le chef s'approche de moi, en regardant son badge je vois qu'il s'appelle Pascal. Bon ce dernier me tend la carte du restaurant. En vérité c'est plus par politesse et savoir si je prendrais un café après vu que nous n'avons pas grand choix : steak frites, poulet haricots verts... que des plats assez fade.
Je prendrai le steak frites, je suis pas fan des haricots verts et le boudin noir me laisse de marbre.


Au bout de seulement 10-15 minutes je peut commencer à manger.
ça à été rapide il y à du monde quand même ici, ça cache quelque chose tout ça alors je goute. Le steak n'est même plus saignant, il est pas cuit. Les frites j'en parle même pas elles sont toutes molles.
Je rappelle le patron. Il me dit " quoi il vous plait pas mon steak ? " puis il fourre son doigt dans l'assiette et goutte la sauce puis dit " bah quoi c'est bien un steak frites hein "
Je remet pas en cause la nature du plat mais le fait qu'il soit mauvais m'enfin bon j'ai rien dit le gus s'en va et revient peu de temps après.


Le steak à eu droit à une super cuisson cette fois et les frites aussi. Quel retournement de situation me direz vous. Bon au risque d'être chiant je lui dit " non mais monsieur arrêtez c'est immangeable ce que vous me servez là regardez par vous même c'est cramé "
La dessus le monsieur me répond " écoutez j'ai pris le temps de remettre le plat ça va maintenant mangez ou partez ".


à ce moment j'était tiraillé et j'ai hésité à partir. Et tout le monde qui gueule encore. Bon allez je finit cette daube je prend le café et je pars. Je finit tant bien que mal le plat. Comme quoi tout finit pltôt bien il propose de m'offrir le café après ça !
J'attends tout content de ce retournement de situation ! encore un me direz vous.
Je farfouille les bouquins posés sur le comptoir du bar en attendant. Tiens qu'avons nous là ? Lovecraft, hum ok cool. C'est pas la première fois que je vois son nom dans un endroit qui ne le mérite pas, mais bon ça m'étonnerait que le gérant connaisse même l'existence de ce bouquin, il à du entendre quelque part que c'était bien et il l'as mis là sans réfléchir.


Ah mon café !
Au moment ou mes lèvres entrèrent en contact avec le liquide noirâtre comme du goudron qui composait la moitié de cette tasse, je compris que j'aurais du sentir avant de gouter. Quel était cette mixture qu'il m'avait servi ? je ne le savais pas bien encore mais c'est à ce moment ou je décida de ne pas le finir, de partir sur le champ et de ne plus jamais revenir dans un restaurant routier.
1h30 après être rentré je ressortait donc de cet enfer pour repasser devant la belle pancarte de l'entrée. Si j'avais su...


En décrypté :
le restaurant c'est le film : Un bonne promotion tout est beau avant de le regarder, mais une fois dedans , aucune âme, pas beau, mal filmé, et aucun plan mémorables.
Le réalisateur c'est le patron, qui comprends pas qu'il fait de la merde
Les gens qui gueulent tout le temps ? les screamers à l'excès
Les différents rebondissements dans l'histoire ? steak trop cuit et café moisi.
Lovecraft ? Un référence purement gratuite et inutile à l'histoire pour surfer sur la vague.
Résultat ? un film fade et sans intérêt parce que tout le monde peut faire ce film.
Ah et surtout les commentaires désobligeants du patron qui défend l'indéfendable c'est pour montrer qu'on peut faire de la merde et avoir des clients.
Il suffit de dire " ouais mais regarde t'as bien un steak frite dans ton assiette non ? " mais ça marche pas comme ça.
Et j'ai pas réussi à trouver de métaphore de cette porte ouverte à un féminisme unilatéral bien lourdaud à base de poupées partout de deux mecs qui la séquestrent ( malgré un travesti histoire de j'imagine ).
à quand un film dans l'autre sens hum ? ouais ça plairait pas hein de reconnaitre que l'on est fucking égaux bande de cons. Tellement plus marrant d'appuyer comme un forcené d'un coté de la balance en espérant l'équilibrer.

Spiralis
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le 26 déc. 2018

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