Depuis Martyrs, Laugier n'a pourtant pas bougé d'un iota. Il fait encore et toujours dans la surenchère horrifique, dans la violence exacerbée et dans l'accumulation à outrance de scènes choc. Son scénario organisé façon poupées russes en a sans doute dupé plus d'un, il est pourtant au service d'un même déluge d'immondices et son potentiel métadiscursif paraît bien mal exploité. Ne prenant guère son temps à poser ses personnages, il est totalement impossible de ressentir la moindre empathie pour ces pauvres pantins en proie aux pires sévices psychologiques et physiques. Crime, viol, pédophilie, violence gratuite, fétichisme, torture psychologique, folie... tout y passe. Laugier accumule les horreurs comme s'ils s'agissait d'un concours, comme s'il prétendait au triste prix du film le plus horrible jamais tourné, cela sans provoquer le moindre effet autre que le simple dégoût à la vue des visages ensanglantés, déformés et gonflés de jeunes actrices malmenées du début à la fin dans des scènes qui s'enchaînent comme les coups d'un marteau-piqueur manipulé par un dangereux maniaque...lire la suite de la critique.