M. Night Shyamalan boucle avec un certain brio un arc narratif commencé avec Incassable (2001), réactivé avec surprise en 2016 avec Split et l'achève donc en 2019 avec Glass. Au crédit de ce dernier opus : le schéma d'ensemble, la cohérence scénaristique un peu folle avec un premier film commencé il y a quasi 20 ans et des personnages que l'on retrouve avec un certain plaisir incarnés par les mêmes acteurs. Au crédit encore : l'intelligence du propos. Cette trilogie n'est finalement qu'un méta-film de super-héros commentant et critiquant l'univers des super-héros ou le besoin de la société actuelle à avoir recours à ce genre de mythes modernes. Les références sont nombreuses, la mise en abîme évidente et tout cela sans être dénué d'humour... Au crédit toujours : la remarquable prestation de James MacAvoy qui incarne une vingtaine de personnages en la personnalité psychotique de Kevin Wendell Crumb et qui avec peu (ses mimiques, ses postures, ses intonations, bref, son jeu d'acteur) parvient à nous les rendre parfaitement singuliers voire attachants. Les twists finaux (marque de fabrique de son auteur) servent le récit, je ne m'y attarderais donc pas. La musique force un peu le trait, c'est un bémol. Et certaines séquences sont un peu longues, c'en est un second mais ce film là vaut également pour l'ensemble qui m'apparaît assez bluffant.

MichaelAnthoine
7
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le 25 janv. 2019

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