Edward Zwick n'est pas un réalisateur qu'il faut présenter, sa carrière parle de lui-même, avec des chefs d'oeuvre tels que Le Dernier Samouraï, Blood Diamond ou encore Légendes d'Automne. Pourtant il serait dommage de passer à côté de lui, et notamment de son oeuvre Glory, sous-estimée et difficile à trouver.
Il est souvent peu aisé d'avoir un accès légal à des grands films quand des immondes daubes pullulent à la télé. Glory fait pourtant partie de ces films qui ne passeront jamais sur des chaînes à des heures de forte audience, à tort. Pourtant la qualité du film est bonne sur son ensemble et aura de quoi rebuter le spectateur lambda. Difficile d'accès notamment à cause d'un contexte qui ne me touche pas, n'étant ni noir ni américain, mais cinéphile, Glory est un drame humain sur fond de Guerre de Sécession.
Loin de vous les grandes batailles sanglantes, Glory prend son temps pour nous présenter ce contexte particulier, et ce régiment afro-américain, à travers des acteurs qui n'ont plus rien à prouver. Denzel Washington et Morgan Freeman, réunis ensemble est un argument de taille, face à l'innocence d'un Matthew Broderick, convaincant en jeune colonel et bien loin de son rôle de Godzilla. Le cast est très bon, et élève le film face à la condition de ses personnages. Édulcoré sur bien des aspects, Glory ne traite pas l'histoire ou les raisons de cette guerre civile. Ce qui va nous intéresser c'est ces hommes qui se battront pour leur liberté et ça suffit amplement.
Certains détesteront car trop lent, la bataille finale finira en beauté un très bon film. Avec des symboles forts, le sort de ce régiment est touchant et héroïque.
8/10.