Mitigé

Je fais partie des gens qui attendaient le film à cause des trailers. Pas pour une raison spectaculaire, mais parce qu'elles mettaient en valeur le côté mythique et mystérieux du monstre. On ne l'apercevait que par morceaux, on le devinait plus qu'on ne le voyait. Jouer sur le côté mystérieux, c'est efficace. Jouer sur le côté spectaculaire à la Pacific Rim, c'est efficace. Là, on a un mix des deux qui m'a dérangé.

Déjà, le traitement des personnages prend du temps sans qu'ils ne se montrent attachants. J'étais prêt à me montrer indulgent à ce sujet, mais je n'ai pas réussi à frissonner en pensant à leur sort. Je m'en fichais un peu, ce qui rend les scènes d'action moins impressionnantes car je ne ressentais pas d'enjeux assez fort pour moi (et pourtant, il y a des villes qui se font démolir). Premier problème.

Deuxième problème, j'ai un soucis de fluidité dans l'histoire. On passe d'un lieu à l'autre, d'une attaque à une autre, sans que je ne comprenne trop comment on en est arrivé là ou bien ce que les militaires tentent de faire. Certains évènements s'enchaînent rapidement, si bien que j'avais du mal à me rendre compte de leurs conséquences. C'est également un peu difficile d'être impressionné lorsque certaines attaques s'expédient trop vite. Mais peut-être que cela vient de moi.

Et puis quand on voit Godzilla et que d'un coup une ellipse se déclenche, la frustration est là. Si le réalisateur veut préserver le mystère sur sa créature, il ne faut pas la montrer pour ensuite nous l'enlever. Soit on le montre attaquer des trucs, soit on se contente de nous laisser deviner sa présence. Le mélange des deux passe mal pour moi.

Mais pourtant il y en a de belles choses. Les plans sont magnifiques, certaines scènes auraient dû me filer des frissons. Mais à cause des défauts cités, ces scènes n'ont pas eu l'impact qu'elles auraient dû avoir. La scène du saut en parachute m'a donné envie dans les trailers, elle est encore meilleure dans le film, mais elle a paradoxalement moins bien marché pour moi à cause du reste du film. Dommage.