Après deux sympathiques petites sucreries cinématographiques intitulées respectivement, “Trick ‘r Treat” et “Krampus”, Michael Dougherty délaisse les univers confortables d’Halloween et de Noël pour s’attaquer au “Jawbreaker” qu’est “Godzilla”. Un projet aussi bandant que casse-gueule que le réalisateur américain s’efforcera d’amener jusqu’au bout. Comme son prédécesseur, “Godzilla” (2014) de Gareth Edwards, et sans être le “Roi des films”, loin sans faux, ce “Godzilla 2 : Roi des monstres” est plutôt bien ficelé pour peu qu’on accepte de se laisser embarquer dans cette aventure “Bigger and lourder” sous l’égide des opportunistes studios Warner/Legendary. Ces mêmes studios, qui capitalisent sur un bestiaire inépuisable que sont les Kaijû et autres Kong, en transformant ces créatures titanesques en une franchise lucrative et toute aussi titanesque, qui à la longue, comptera peut-être autant de films que Marvel ! Mais au diable le côté financier et le marketing sauvage, personne ne nous force la main, si l’on n'adhère pas, on ne prend pas sa place de ciné. Pour ce qui est du spectacle, Dougherty fait le job, les effets spéciaux sont proprement énormes et inversement proportionnés avec un scénario quasi-inexistant (on s’en fout, on n’est pas chez les frères Dardenne). Durant plus de 2 h 00, “Godzilla 2…” déploie toute sa fureur aux travers d’un récit impitoyable où monstres antédiluviens et êtres humains combattent pour la suprématie d’une planète trop petite pour deux espèces (avec toujours les mêmes messages pseudo-écolos à deux balles). En bref, un deuxième épisode pas très finaud, mais plutôt fun, et testostéroné à souhait !!