Quel naufrage! Après le sympathique godzilla de 1998 et l'épisode de 2014 qui, bien qu'un peu mou, avait réussi à instaurer une ambiance inquiétante de fin du monde autour des combats entre les monstres face auxquels les humains étaient dépassés, cette suite met tout par terre.
La prétention dramatique s'effondre à cause des invraisemblances les plus flagrantes (des avions s'écrasent mais tout le monde est sauf, des monstres géants dévastent tout et des personnages prennent leur temps pour regarder, des véhicules échappent à répétition par miracle aux mouvements des monstres...), mais surtout à cause des dialogues grotesques dans lesquels se mêlent avec la prétention la plus déplacée, de la philosophie de comptoir, des considérations écologiques sans queue ni tête, et des conflits de famille sans crédibilité. Tout cela reflète les faiblesses d'un scénario qui, à vouloir faire dans la complexité, s'égare dans le non-sens: les monstres sont méchants mais finalement gentils et nécessaires, ils détruisent le monde pour le bien du monde... Godzilla tue des humains mais il faut lui pardonner. Le clou est quand même le rôle de Mothra,
"""
ennemi juré de Godzilla, qui fait partie des "gentils" dans ce film."""
Bref, du grand n'importe quoi, au point que le combats qui auraient dû paraître spectaculaires empêchent juste de s'endormir.