Ça y est, au bout du troisième film la saga James Bond a enfin définit ses codes. La James Bond Girl, les gadgets de Q, le méchant et le sidekick mémorables, l'humour, tout est là pour faire de Goldfinger un épisode mémorable.
Le scénario est plus décomplexé que les deux films précédents. Il est sur le fil entre réalité et fiction : bien que le plan de Goldfinger soit exagéré, on arrive à y croire. Le méchant est par ailleurs très réussi. Il ne paraît pas redoutable et n'est presque jamais menaçant envers le héros mais sa façon de s'exprimer indique qu'il s'agit quand même de quelqu'un à craindre. Il en va de même pour Oddjob, son garde du corps minuscule et muet qui se révélera un adversaire de taille plus tard dans l'aventure.
Les dialogues sont dans le pur esprit de la saga, le cynisme et les réflexions très britanniques sont un régal. En revanche le film tire beaucoup la corde du sexisme. 007 n'est pas réputé pour être un militant de la condition de la femme, mais là c'est vraiment notable, avec quelques passages tellement exagérés qu'ils en deviennent drôles [SPOILER](l'effet sonore quand James donne une fessée à sa masseuse, la Bond Girl lesbienne qui finira par succomber au charme du héros...)[/SPOILER]
Goldfinger est à l'image de son générique : il est à la fois classique et moderne, calme et survolté, et surtout il fait partie des meilleurs de la saga.