Un thriller psychologique autrichien assez spécial

Goodnight Mommy met en scène deux frères qui vivent dans un coin paumé. Leur mère les rejoints après une opération et son visage est masqué par des pansements. Les deux fils vont donc commencer à éprouver des soupçons à son égard, faute de pouvoir la reconnaitre.
Mais le film cache bien plus que ça, notamment un retournement de situation et de rôles brillant en deuxième partie.
Encore faut-il arriver jusque là parce que ce film est très lent, très austère, et très silencieux. Il y a autant de joie de vivre là-dedans que d’explosion chez Woody Allen. Les dialogues sont très rares, et souvent se résument à quelques marmonnements, et l’essentiel de la narration passe par l’image, très sinistre et maussade. Couplé à un rythme lent, l’ennui guette souvent avant que le film ne se mette en place pour de bon.
Ce qui joue aussi là-dessus c’est les personnages ambigus – la base du métrage – et leurs comportements très TRES étranges qui larguent le spectateur sans qu’il ne comprenne tous les tenants et aboutissements, qui seront bien évidemment expliqués à la fin.
Et qu’en est-il des qualités ? Et bien des acteurs convaincants, une esthétique propre, une tension maîtrisée, et ces retournements de situation. Un thriller psychologique sans concession, glauque à l’extrême.