CAP CARNAVAL!

Non mais franchement... Vous l'avez vu le Clooney, avec sa sempiternelle gueule de branleur cool, déblatérer ses anecdotes à deux balles pendant une mission a trois milliards de dollars!?... C'est à peine s'il n'a pas dégainé sa tasse de Volutto, sourire taquin, sourcil levé, en demandant quoi d'autre...

Et Sandra! oh Sandra!... Mère endeuillée et dépressive que tout le monde à la NASA a jugé bon d'envoyer en orbite autour de la terre, dans une mission a trois milliards de dollars. A elle seule, elle justifie le rapprochement de "Gravity" avec "2001, l'Odyssee de l'espace", tant la palette émotionnelle de son jeu d'actrice confine au monolithe.

Les acteurs sont nuls. Les personnages ne sont pas écrits. Le scénario est tout sauf complexe. Seulement voilà, niveau mise en scène, y a du lourd. (Faux) Plans séquences magnifiques, Chorégraphies millimétrées, Images superbes ( Ah! La régression fœtale dans la capsule!...)! Si la 3D devait être utilisée c'est bien pour ce film! Quelle étonnante aventure intrusive dans le vide intersidéral! Quelle apnée, messieurs dames! Quelle impression d'être physiquement happé dans l'action!!!

Et c'est bien là que réside le problème de ce... truc.
Ce n'est pas un film. C'est une attraction de parc a thème. Aucun intérêt de le revoir, car hors 3D point de salut!
Imaginez le machin en 2D à la maison, sur écran domestique. Ni le verbiage chiant de monsieur Nespressso, ni les atermoiements mono expressifs de miss détective ne passeront le cap.

J'adore Cuaron, hein. Les fils de l'homme est un chef d'œuvre. Et puis il a donné à Harry Potter sa seule vraie bonne raison d'être adapté au cinéma. Mais là, c'est trop et à vouloir nous en mettre plein la vue au détriment de son scénar et de ses personnages, il confond tour de force et coup de cœur. Alors fatalement, on a bien le vertige, mais aucun frisson...