Il a des frissons, ils se multiplient

Un an après avoir été le roi du disco tous les samedis soir et nous avoir mis la fièvre, John Travolta troquait son pantalon pattes d’ef pour son blouson en cuir et était de retour dans LA comédie musicale qui le fera connaitre : Grease. Succès phénoménal dans les sorties du film qui se plaçait en tête du box office avec un certain Star wars. Grease c’est aussi plus de 28 millions d’album vendus dont plus d’1 million pour le single culte : You’re the one That i want. Enfilez votre perfecto et préparez-vous à vous déhancher sur des tubes rock, on retourne dans les années 50…


Hommage énergique au Rock’n’roll


Qui sur cette Terre ne connaitrait pas encore Grease ? Qui sur cette Terre n’aurait jamais entendu au moins UN tube de ce bijou de la comédie musicale ? Grease, c’est le film culte qui a marqué anciennes et nouvelles générations, le film qui enchante les soirées karaokés, le genre de film qui vous met la pèche, le film que tout amateur de chansons et de danses se doit de voir. C’est quelques fois exagéré avec les mimiques et gestuelle théâtrale, c’est parfois un tantinet cucul la praline, notamment la scène d’introduction très cliché (dans la veine du clip de David et Jonathan), mais par la suite, heureusement pour nous et notre fierté, c’est une toute autre ambiance que l’on trouve. Que dire de cette très réussie séquence d’ouverture en animation, nous présentant chaque protagonistes ? Dans notre comédie musicale, même si vous allez avoir une flopée de chansons, Grease, c’est beaucoup d’humour comme ce passage hilarant où le personnage de Danny essaye de trouver quel sport pourrait lui convenir afin de montrer à Sandy qu’il n’est pas si quelconque que ça.


En plus de son humour et de sa galerie de personnages bien développés et attachants, Grease peut surtout compter sur ses chansons, nombreuses mais à la mélodie entrainante. C’est simple, il est impossible de rester statique lorsque l’on regarde ce film (d’où le fait qu’après des années, j’ai pu me procurer le jeu de danse sur le film). L’envie de danser et de chanter elle est là. Du coté des genres musicaux, il y en a pour tous les gouts que ce soit du rock, du boogie-woogie (à ne pas faire avant de faire vos prières du soir) ou bien une ballade chantée par une voix puissante. Le dernier point fort de Grease c’est l’époque dans laquelle il prend place : les années 50. Epoque qui est indéniablement l’époque la plus attirante.


Ses cheveux gominés, ses blousons noirs, sa cigarette à la bouche, ses jean moulants laissant apparaitre des chaussettes blanches, ses boots, ses soirées pyjama, ce drive-in pour draguer, sa joie de vivre, ses bal de promo, ses amourettes, ses jeunes hommes toujours en train de se recoiffer avec leur peigne, ses bandes rivales qui ont toutes leur blason pour les reconnaitre, ses courses de voitures Chevrolet Cabriolet, ses danses endiablées et ses fast food. C’était ça les années 50 et dans ce film, tout y est parfaitement retranscrit pour le plus grand plaisir des fans.


Vous aurez forcément votre moment, votre personnage et votre titre préférés. Personnellement, j’ai un gros faible pour Danny (la classe incarnée, comme James Dean), la chanson « Greased Lightnin’ » qui sonne très viril (à mettre aux cotés de You’re the one that i want pour le lieu très festif). C’est simple, même si certains trouveront ce film ridicule, ils ne pourront pas dire qu’il n’y a pas au moins UN élément qui leur ont plu.


Les personnages principaux


Les t-Birds :


Danny Zuko (John travolta) : Le second de Kenickie. Un vrai clone d’Elvis à la démarche chaloupée plutôt classe. Il s’inspire beaucoup de Marlon Brando et James Dean. Même s’il joue les dur à cuir, Danny, c’est un sensible. En atteste son comportement snobe vis-à-vis de Sandy qu’il a blessé moralement lorsqu’ils se reverront à la rentrée alors qu’ils avaient passé du temps ensemble pendant les vacances d’été. Pour la reconquérir, il sera prêt à tout, même à devenir un sportif. Ca ne sera pas une mince affaire. Danny, c’est aussi un grand danseur à ses heures perdues.


Kenickie (Jeff Conaway) : Le leader des T-Birds qui a travaillé tout l’été dans un garage pour se payer une voiture. Même s’il se la joue dur à cuir lui aussi, c’est un grand romantique qui craque pour Rizzo. En parallèle, il sera en guerre contre Léo, le chef du gang des Scorpions.


Doody (Barry Pearl) : Grand brun, toujours armé de son pistolet à eau jaune.


Sonny (Michael Tucci) : Le cliché du Sicilien dans toute sa splendeur. Très porté sur l’alcool et le sexe. Il cherche à se donner des airs de dur mais en fait, il est ridicule.


Putzie (Kelly Ward) : Le petit blondinet, le plus jeune de la bande.



« Sonny : le gars qui pique une gonzesse à ses copains, c'est vraiment
une ordure! Potzie : t'as raison! Sonny : venez, on va aller se taper
une pizza ».



Les Pink Ladies :


Sandy Olsson (Olivia Newton-John) : Blonde, innocente, naïve, sainte nitouche et romantique, elle sera adoptée par les Pink Ladies dès son premier jour de lycée mais ne fera pas l’unanimité auprès d’elles, surtout du coté de Rizzo. Elle est amoureuse de Danny avec qui elle a passée les vacances d’été mais quand elle le retrouvera à la rentrée, c’est un tout autre jeune homme à qui elle aura affaire.


Rizzo (Stockard Channing) : La leader des Pink Ladies. Sarcastique, elle envoie continuellement des piques blessantes, surtout à Danny. Une dur au cœur tendre qui est amoureuse de Kenickie.


Frenchy (Didi Conn) : Toujours pleine de joie, Frenchy est naïve mais très gentille. On la surnomme Frenchy pour sa manière très française de fumer la cigarette. Elle veut quitter le lycée pour apprendre la coiffure. Dans le film, elle change constamment de couleurs de cheveux, passant du blond au rose chewing gum.


Marty Marashino (Dinah Manoff) : Superficielle, très fashion mais loyale envers les Pink ladies. Elle est attirée par les hommes murs et collectionne les petits amis avec qui elle correspond par courrier.


Jan (Jamie Donnelly) : Maladroite, bêbête, passe son temps à s’amuser et faire rire ses amies. Sans cesse en train de faire des blagues, c’est le clown de la bande.



« Frenchie : ah, écoute Sandy, les hommes c'est... c'est des rats!
Bon, écoute, je sais ce que je dis va, c'est la vermine de rat, pire
que ça encore, c'est de la vermine de vermine de rat! Un chien qui se
respecte se sentirait déshonoré de les mordre! Le seul homme à qui une
fille peut se fier c'est son père. Tu sais ce qu'il te faut? Sandy :
quoi? Frenchie : une soirée rien qu'entre filles! »



Du Teen movie aux musiques dynamiques


Y a pas à dire, on savait s’amuser à l’époque. Grease suit cette fois le quotidien des T-birds, gang de losers de la classe, fiers d’êtres des nuls mais ayant une forte personnalité leur permettant de ne pas se faire enquiquiner par les autres. En parallèle nous suivrons aussi le gang version féminin des T-birds, les Pink Ladies, des filles qui se conduisent un peu comme des trainées qui apprécient ce statut. Sa drague au drive-in, sa glande dans les couloirs du lycée au lieu d’aller en cours, sa se recoiffe toutes les deux secondes, sa fait des blagues aux intellos de la classe, sa fume, sa bois de l’alcool avec une grande modération. Malgré tout, pas de provocation, rien de malsain, rien de choquant (contrairement à ce que l’on voyait dans la Fièvre du samedi soir), pas de sexe à tout va amis du bécotage dans les voitures.


Du coup, c’est pas vraiment des dialogues bisounours mais c’est par moment très niais. Heureusement on peut compter sur l’ambiance fifties, les T-birds qui sont de vrais machos au grand cœur et les Pink Ladies pour nous faire passer un agréable moment. Notre film adopte une bonne dose de second degré ce qui évitera de le faire tomber dans le kitsch ennuyeux. Bien sur, c’est bardé de clichés avec les losers, les intellos, les sportifs qui ont le cerveau dans leur biceps, la principale qui a un ballet dans le popotin contrairement à son assistante qui ne demande qu’à se lâcher, mais néanmoins, sans ces clichés là, le film n’aurait pas la même saveur. Les chansons ainsi que les chorégraphies sont impressionnantes, brillantes, à vous donner envie de prendre des cours de danse. Coté scénario, plus banale tu meurs mais sa dose de bonne humeur, son coté naïf et touchant, arrivent à captiver. Pour la mise en scène il y a d’excellentes idées comme lors de certaines chansons où il y aura un parallèle entre les T-Birds et les Pink Ladies. Et pour finir, les acteurs, qu’ils soient principaux ou secondaires sont convaincants, dans leur rôle respectif avec leur propre personnalité, leur propre caractère, leur propre problèmes. On s’y attache. Mention au tandem Travolta/Newton-John pour leur voix étonnante.


Au final, Grease, c’est à ranger au rayon des meilleurs comédies musicales aux cotés de Dirty Dancing, West side story, Footlose, La mélodie du bonheur, Flashdance et tant d’autres. C’est rythmé, c’est drôle, c’est coloré, ça a un petit coté magique, c’est travaillé, les voix sont puissantes, l’ambiance rock est prenante, le duo Travolta/Newton-John est mythique, du bon gros film musical culte qui plaira autant au public ciblé qu’aux vieux nostalgiques. Un somptueux hommage aux années rock’n’roll.

Jay77
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le 5 sept. 2016

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Jay77

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