Je ne raconterai pas le film. Disons seulement qu'il traite d'un road trip tiré d'une histoire réelle, d'un pianiste noir américain sophistiqué et éduqué, Don Shirley, avec son chauffeur, videur de boite italo-américain du Bronx avec la tchatche et les poings comme arguments. C'est pour une tournée en 1962 dans l'Amérique ségrégationniste du sud.
"Tiré d'une histoire réelle" est placardé d'entrée pour avaliser le film, qui mise sur les antagonismes superficiels. Le noir et le blanc, mais le blanc est le chauffeur et le noir l'artiste. Ce dernier vit seul et luxueusement au dessus de Carneggie Hall tandis que l'autre vit modestement au milieu de sa large famille italienne, raciste bien sûr. Qui est le plus noir des deux, semble questionner le film en reconstituant superficiellement ce que fut la ségrégation.
Bref, c'est très superficiel et hollywoodien, avec les bons sentiments sur la fin et oh surprise, les 2 antagonistes principaux qui deviendraient amis...
On a vu plus fort et plus intense au cinéma sur ce genre de sujet.
Reste que cette tournée a bien eu lieu, ainsi que la rencontre de ces 2 hommes. C'est donc bien le traitement cinématographique de cette histoire qui fait défaut.