Sur le papier Green Book semble nous emmener en terre connue, sur le chemin du vu et revu à travers une histoire contée des centaines de fois. En effet, les films sur la ségrégation aux États-Unis sont nombreux. Dans cette histoire, je ne m'attendais pas nécessairement à être surprise. Toutefois, j'ai aimé l'idée de ce duo improbable: un célèbre pianiste noir, riche et intelligent conduit et protégé par un italo-américain un peu simplet et vivant dans la classe moyenne. On se laisse très vite embarquer. Notons en prime un très bon jeu de la part des deux protagonistes qui, comme on s'attendait, s'apportent beaucoup mutuellement.
Green Book est une histoire de personnages, une évolution prévisible, certes, mais néanmoins touchante. Une comédie dramatique en sommes. Oui, oui, il s'agit aussi d'une comédie et pas la grosse comédie débile, mais fine et intelligente. Certaines scènes sont à se tordre de rire, mais là n'est pas le but. L'idée de base est parfaitement respectée et magnifiquement réalisée.
Que dire de plus si ce n'est que j'ai tout bonnement adoré ce film. Je le conseille vivement. Cependant, n'ayez aucune appréhension, laissez-vous simplement emmener dans le sud profond des États-Unis en pleine période de ségrégation. Certes, les conditions de vies des noirs dans ce coin de pays ne sont pas nouvelles et de surcroît déjà abordées dans de nombreux autres films, mais encore une fois, ce n'est pas ce qu'il faut retenir. J'ai justement aimé la simplicité de l'histoire abordée. Mais simple ne veux pas dire mauvais, bien au contraire. Green Book est une réussite en la matière, une petite pépite qui mérite d'être appréciée à sa juste valeur. Un joli voyage tant dans l'idée que sur le papier. Alors "On the road again"!