On va vous résumer le film en un mot, j'irai plus vite : CLICHÉ ! Voilà, merci, au revoir !

- Hep, hep, hep, reviens ici, tu veux !! Tu vas me faire le plaisir d'expliquer plus en détail aux lecteurs, là.
- Raah, il le faut vraiment, chef ?
- Oui, et vite, je veux cette critique pour hier.

Ah, les rédacteurs en chef... Oui, je sais, j'assure le poste comme celui de rédacteur et tous les autres, voyez ce que je m'inflige pour vous. Bref.

Green Lantern est donc l'adaptation du comics du même nom. Pour ceux qui ne situeraient pas, Green Lantern, c'est le petit en tenue verdâtre dans la Ligue de Justice, avec un anneau qui matérialise tout ce qu'il veut. Et donc, le petit gars, comme les autres, a droit à sa série solo. Et donc, évidemment, au bout d'un moment, à son film.
Et là, on arrive au premier problème, au niveau international, qui peut expliquer en partie beaucoup de choses concernant le niveau du film... Est-ce qu'un seul d'entre vous, amis lecteurs francophones, connaît les aventures solo d'un personnage de la Ligue de Justice, dès qu'on parle de quelqu'un d'autre que Batman, Superman, ou même, dans une moindre mesure, Wonder Woman ? Je ne parle pas de Flash, parce que s'il n'avait pas eu sa série télé (très vite expédiée, un pilote et 21 épisodes, et salut) dans les années 90, on se poserait la même question.

Je suis prêt à parier que j'ai 90% de réponses négatives à cette question.
Et ça peut donc expliquer la teneur du scénario, qui se résume donc à un seul mot, comme dit dès le début : cliché. C'est tellement bourré de clichés qu'on se demande si ce film n'est pas un album photo !

On fait un petit récapitulatif ? Allez, c'est parti, foire aux clichés, deux pour le prix d'un, profitez.

Le Maaaaaaaaaaaaaal qui revient après des années de sommeil ? Ok.
Le grand héros légendaire qui se fait démolir comme une merde avant de désigner un successeur in extremis avant sa mort ? C'est bon.
Le héros qui vit dans l'ombre de papounet et repousse les limites pour masquer sa peur ? Check.
La copine qui vit aussi dans l'ombre du paternel et sait pourquoi l'Anneau a choisi le héros parce que, évidemment, lui ne comprend pas tout de suite/refuse de l'admettre ? Parfait.
Le grand méchant complice plus ou moins malgré lui qui est une vieille connaissance des deux susnommés et qui vit ENCORE dans l'ombre du paternel ? Réglé. Oui, le scénariste doit avoir un compte à régler avec son père, là, je vois que ça, vu les trois personnages...
Le héros qui se découvre lentement et va, évidemment, après une semaine seulement à porter l'Anneau, éliminer définitivement le Maaaaaaaaaaaaaaal ? Mais oui, tant qu'on y est.

Bon, je ne vous fais pas le compte complet, on y serait encore demain. Bien évidemment, il fallait aussi de l'humour et un quota ethnique avec un physicien qui ne sert à rien.

Bref, un ramassis de clichés, avec des acteurs qui font le minimum syndical, et des effets spéciaux qui varient entre la CGI type jeu vidéo et le pas mal.
D'accord, Green Lantern n'est pas particulièrement connu à l'international, mais devait-on obligatoirement avoir droit à ça en guise de scénario ?

Cela dit, l'ensemble n'est finalement pas si désagréable à suivre. Merci à Martin Campbell. On parle quand même du monsieur qui nous a fait Goldeneye (le meilleur 007 période Brosnan) avant de revenir à la licence avec le sublime Casino Royale, et à qui on doit aussi Le Masque de Zorro et La Légende de Zorro. Alors, l'action et le fun, il connaît. Et c'est bien grâce à un certain talent à la mise en scène et au rythme que ce film se révèle suffisamment agréable pour meubler un dimanche soir. Mais bon, il existe quand même bien mieux, hein, ça ne dépasse pas le stade du « moyen, mais plutôt sympa ». À réserver aux gros accros des super-héros version ciné et aux enfants, quoi.
Lonewolf
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le 25 juin 2012

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