De par son synopsis, « Green Room » était une de mes attentes les plus fortes en cette année 2016. On nous promet un putain de thriller survival avec des punks et des nazis ! C’est carrément excellent. Bien que « Green Room » ne soit pas ce que j’avais imaginé, il reste un très bon film du genre. Voici le synopsis :
« Au terme d’une tournée désastreuse, le groupe de punk rock The Ain’t Rights accepte au pied levé de donner un dernier concert au fin fond de l’Oregon… pour finalement se retrouver à la merci d’un gang de skinheads particulièrement violents. Alors qu’ils retournent en backstage après leur set, les membres du groupe tombent sur un cadavre encore chaud et deviennent alors la cible du patron du club et de ses sbires, plus que jamais déterminés à éliminer tout témoin gênant… »
Premièrement, cette immersion dans le milieu du concert underground m’a particulièrement plu. Etant chanteur d’un groupe et ayant l’habitude de faire le tour des bars-concerts, j’ai retrouvé pas mal de détails qui m’ont fait repenser à ce que j’ai pu vivre dans ce genre d’endroits. Je parle du backstage miteux, du concept du door deal ou encore la difficulté à transporter du matériel dans un bar. Si j’en viens au film proprement dit, je dois dire que l’on a affaire à un thriller d’une efficacité folle. Non seulement il va être une vraie torture psychologique, mais en plus la violence physique y est également. C’est un plaisir pervers de voir se mélanger ces deux violences. Tout cela est proprement mené par Jeremy Saulnier qui développe une ambiance glauque grâce à sa réalisation et la photographie.
Je ne peux m’empêcher de ressentir une petite pointe de déception concernant le traitement des personnages. J’aurais clairement préféré un affrontement par pur idéologie et non pour cette question de « mauvais endroit au mauvais moment ». Cela aurait donné plus de corps à cet affrontement. De plus, j’ai été moins pris dans la tension une fois qu’ils sont sortis de la pièce. Cela a contribué à une baise de rythme pour ma part.
Pour conclure, « Green Room » est un très bon thriller qui laisse une belle part à la violence physique et psychologique. Bien qu’il soit très efficace, je regrette juste le manque de développement autour de la confrontation idéologique.