Très agréablement surpris par Blue Ruin en 2014, film sorti de nulle part, quand j'apprend que le réalisateur Jeremy Saulnier va nous sortir un huis clos bien barge et tripant, je ne peux qu'attendre ça, certes pas comme un fou, mais je ne pouvais passer à coté non plus.
Après Blue Ruin, on passe à Green Room, il est donc facile d'imaginer la suite de la carrière du bonhomme, Yellow cars, Purple city et j'en sais rien...
En tout cas il ne nous ment pas avec ses titres, dans le précédent la couleur bleu revenait sans cesse, ici le vert ne nous quitte rarement voire jamais, photographie efficace qui joue bien avec l'ambiance glauque de la situation. Un groupe de jeunes artistes viennent présenter leur son dans un rad perdu je ne sais où, quand à la fin du concert un des membres tombe sur une chose qu'il n'aurait pas du voir, les emmerdes commencent et partent en vrille totale.
Saulnier n'est pas du genre à te gâcher le plaisir du sang, il te plombe la tête et te laisse peu d'espoir malgré un final légèrement trop optimiste mais qui dispose d'un dernier plan extra. Huis clos tendu évidement mais pas si barge que ce que j'en avais imaginé, le début est même un peu trop long à ce mettre en place, j'voulais entrer dans le bain direct moi. Mais certaines scènes croustillantes pimentent gentiment le tout. Et pour nous foutre encore plus dans le jus la bande son aide bien, elle ajoute à la tension comme il se doit.
Anton Yelchin en aura chier pour se sauver de cet enfer, dommage que le pauvre gars soit mort dans un accident aussi bête, il avait encore de quoi faire. La belle Imogen Poots l'accompagne dans ce slasher réaliste aux coté de Alia Shawkat, Joe Cole (vu dans la série Peaky Blinders), face à Macon Blair déjà présent dans Blue Ruin et le professeur Xavier alias Patrick Stewart en dangereux et peu sympa personnage.
En bref, pas la folie imaginé mais un huis clos qui a du mérite et un réalisateur qui se crée deja un bon petit début de filmo.