A la suite d'un plan foireux, les punks du groupe Ain’t Right se retrouvent à jouer un concert au fin fond de l'Oregon ...dans une communauté nazie.
Ils deviennent, malgré eux, les témoins d'un meurtre. Le groupuscule néo-nazi propriétaire de la salle de spectacle veut les liquider. Ain't Right se réfugient dans leur loge ("green room").
Sur le fond, on s’aperçoit vite que le réalisateur n’a pas grand chose à dire, il veut surtout s’amuser et c'est parfaitement assumé: l'effroi, le suspense, et les nombreux rebondissements en font une mise en scène réussie pour ce huis clos. Aucune absurdité ni violence spectaculaire ne vient polluer le film, et l'interprétation est sans fausse note.
On y va donc pour se distraire, et c'est efficace. D'autant que l'humour n'est jamais très loin (l'ambiance et la mise en scène de Green Room est très proche de celle de Severance; rappelez-vous ces salariés envoyé par leur CE, en WE Paint ball...)
En somme, après l'excellent Blue Ruin (2013), Jeremy Saulnier signe un bon survival, où réalisme + violence froide + humour pince sans-rire, bien dosés, font la parfaite recette du bon cinéma de genre. Violent, mais classe.