Mais où va le cinéma américain ???? D'évidence nulle part, comme Ben Stiller, sombre et amaigri, en pleine crise existentielle. Cette énième comédie dramatique nonchalante et froide gêne désespérement le spectateur par la trivialité de certaines scènes, notamment les deux scènes de sexe, terriblement frustrées, maladroites et cyniques. La caméra bascule vite dans le voyeurisme, accentuant de fait la maltraitance visuelle des personnages. Alors non, Greenberg, ce n'est pas "une suite de malentendus empruntés à la réalité quotidienne". Greenberg, c'est seulement la mise en scène de la vulgarité névrosée de l'Amérique, déguisée sous le masque pseudo-poétique du Mumblecore, ce mouvement qui se réclame -à tort- de Cassavetes.