Gremlins 2 raconte l'histoire de Guismo, une petite peluche toute douce dotée d'une intelligence limitée. Dans le premier opus, Guismo découvre qu'au contact de l'eau, il accouche automatiquement d'une ribambelle de bambins mal élevés. Ainsi, dans le deuxième opus, il s'amuse à joué avec le feu en se promenant près des fontaines à eau.
Guismo est la représentation moderne de l'enfant unique qui se sent délaissé par le monde. Il est près à tout pour se faire de nouveau amis, même mettre la vie de ses proches en danger. Du fait de son caractère associable, il décide très vite de massacrer ses nouveaux amis en en faisant de la purée par électrocution. Au final ce qu'il aime, c'est resté tranquillement au chaud avec papa et maman.
Il faut l'avouer, ses nouveaux amis,appelés Gremlins, sont de sales petits garnements. Il passe leur temps à manger et à faire des bêtises. Ce sont de petits êtres malchanceux au physique ingrat voués à investir un monde qui ne veut pas d'eux. Leur façon de vivre ne plait à personne. Mais ce que l'on aime chez le Gremlins, c'est qu'il ne semble pas se rendre compte qu'il gêne. Il est l'exemple type du voyou naïf, vivant sa vie selon ses désirs, en marge et dérangeant parce que personne ne lui a jamais appris les bases du savoir-vivre. Il n'a aucune revendication, aucun but. Ils sont tout vert et ils sentent mauvais, ce qui ne facilitent pas leurs relations avec les humains. A vrai dire, ces derniers ont tendance à crier et à partir en courant avant même de tenter d'engager le dialogue.
Nous trouvons donc dans ce film une satire du monde moderne, un monde où, malgré les beaux discours, la différence reste un frein au sein des relations sociales. Guismo l'introverti couard et Gremlins l'incompris, pour qui la société reste encore un grand mystère, nous ramènent à l'essence même de notre rapport à l'inconnu et nous appellent à faire des efforts pour mieux comprendre l'autre.