Parmi tous les héros que nous a servi le cinéma américain ces trente dernières années, Hancock décroche la palme du personnage le plus atypique et le moins adulé ! Décrié par une population et une police ne supportant plus son comportement irascible, son amour de la bouteille et ses interventions pseudo-héroïque mais surtout très couteuse ; John Hancock (du nom de l'illustre John Hancock) est au plus mal quand il est condamné à plusieurs années de prison...
Aidé d'un conseiller en communication qui se décide à le prendre en main, se sentant redevable après un sauvetage épique mais réussi, il va devoir redorer son blason auprès d'une population qui préfèrerait qu'il ne soit pas là. Seulement voilà, pendant son incarcération, la criminalité augmente et très vite, la police fait appel à ses services, se disant que c'est un mal pour un bien. Relooké dans une tenue moulante, rasé de prêt, séparé de sa bouteille et courtois juste ce qu'il faut, il opère un comeback saisissant auprès du public qui, tout va bien, se met à l'acclamer. Il faut dire que si son conseiller y est pour quelque chose, sa ravissante épouse n'y est pas tout à fait étrangère non plus, notre héros s'étant épris d'elle...
Jusque là, le film est une comédie sympa. Will Smith joue parfaitement bien ce héros grognon qui se laisse aller, et le réalisateur Peter Berg (Le Royaume, Lion & Agneau) enrichie le film d'effets spéciaux et d'action dignes des grosses productions sur les vrais super héros. On est donc assez satisfait de ce film, on passe un assez bon moment, finalement ravi de se dire que les critiques étaient un peu dures, et puis soudain, tout bascule. Les choses se compliquent, le scénario s'alambique, les méchants deviennent ridicules, on parle d'anges et d'amour, et on tourne le film au ridicule. On ne racontera évidemment pas la fin (sous peine de jet de pierre, et vous auriez raison), mais sachez qu'elle suffit à elle seule à gâcher une comédie assez sympa, pour en faire un film mi-figue mi-raisin que l'on n'est pas vraiment tenté de vous conseiller. Même l'affiche française ne colle pas au film ! Dommage, ça commençait si bien...