Harry plotteur et sa baguette magique...
Même en inconditionnel de fantastique, je n'ai jamais compris l'engouement démesuré de millions de gens pour le petit sorcier.
Le fan hystérique pourrait alors me reprocher d'être trop vieux (et trop con). Pourtant à l'époque de la sortie du livre puis du film, j'étais en plein dans une adolescence baignée par la magie et les dragons avec pour maître J.R.R Tolkien.
Et c'est peut-être ça le problème.
Quand on a goûté à un vin grand cru, passer à de la piquette ça fait un choc !
Faut dire J.K. Rowling a largement pompé les archétypes du Seigneur des Anneaux pour la conception de ses propres personnages mais ce que je ne supporte pas dans le genre fantastique et en particulier chez Rowling c'est l'omniprésence de la magie de foire, ce que Tolkien avait à juste titre banni en rejetant dans la création de son oeuvre le concept d'"elfe fée ailé avec antennes et de magie clinquante".
De plus, l'histoire de Potter reprend tout les clichés et poncifs du genre faisant de ce film le Plus Belle La Vie de la fantasy.
De surcroît, tous les livres et leurs adaptations (j'avoue ne pas avoir tout vu car j'ai d'autres choses à faire) suivent le même schéma scénariste basique, si bien que l'on a l'impression de revoir toujours la même chose avec des acteurs qui ont seulement pris en âge : Potter va à l'école des sorciers/ Potter est soumis à une énigme et va à l'encontre de l'autorité professorale/ Potter remporte le match du lycée/ Potter reprend son enquête avec ses deux acolytes et découvre que le méchant Voldemort est derrière tout ça/ Potter tue le boss final avec un sortilège complètement farfelu sorti du fond de son trou du cul, Potter est acclamé en premier de la classe par les mêmes professeurs qui l'avaient réprimandés...
Non je suis soûlé...
Alors loin de moi la perte de mon âme d'enfant mais là il faut pas non plus déconner, Potter c'est la resucée d'un salmigondis de fantasy pré-pubère et certainement pas de la fantasy de génie...