Le miel et les abeilles.

Bon allez, marre de toujours vomir les adaptations cinéma pour la seule raison qu’elles violent les livres : pour ce sixième opus, je n’ai pas lu le bouquin avant d’aller voir le film. Histoire de ne juger que du côté cinéma pur, et ...
... et ce n’est pas très bon, hein. L’intrigue est un enchaînement d’épisodes sans aucun lien entre eux, Voldemort est de retour mais apparemment tout le monde s’en tamponne le popotin, et l’univers coloré et magique d’Harry Potter fait place à une photographie noir/gris/beûrk pour faire bien comprendre au spectateur que l’ambiance a viré dark. Mouais, bof.

Au passage, Yates, ton spectateur n’est pas abruti au point que tu aies besoin de zoomer autant sur les pierres angulaires de l’intrigue, hein ... ça va, on a compris que le Vanishing Cabinet amenait chez Borgin & Burke, pas besoin de filmer l’enseigne à chaque fois. Et les plans dans lesquels Drago Malfoy retire le drap qui recouvre l’armoire, c’est presque un running gag, on en compte au moins CINQ dans ton film ! La prochaine fois, reviens directement au muet et colle-nous des intertitres pour expliquer l’action, au cas où un spectateur un peu endormi n’aurait pas compris que « Attention, dans cette scène, un méchant va faire un truc de méchant ! » ...

A part cela, il ne passe rigoureusement rien dans tout le film. Harry drague une serveuse de bar, Dumbledore demande s’il peut aller lire un magazine aux toilettes, le Terrier Weasley est dynamité sans aucune raison (de toute façon, tout le monde s’en tape, même la famille Weasley ...). Ah, et puis, il y a des histoires d’amour pour ados pré-pubères ... et elles occupent bien une heure du film !

Mention spéciale, enfin, au remake mal fait du Seigneur des Anneaux, puisque Dumbledore/Gandalf et un Frodo à lunettes vont affronter une meute de Golums dans les mines de la Moria ... avec une barque ! Au passage, c’est la scène la plus badass de toute la série Harry Potter, lorsque Dumbledore déchaîne une tornade de feu pour exterminer toutes ces petites bestioles. Bon, on n'a pas bien compris pourquoi il voulait les massacrer, mais ça reste un très joli spectacle son et lumières !

Bref, un film lent, lent à mourir, dans lequel tout le monde s’embrasse pendant que les méchants détruisent des ponts ... un bon divertissement, dommage que l’intrigue n’ait aucun sens.
On espère pour Ron et Hermione que, dans les bouquins, leurs histoires d'amour sont moins misérables qu'à l'écran ...