Pour une critique de la série entière, venez voir par ici.
Cuarón a pris la série en main avec la sortie en 2004 du Prisonnier d’Azkaban. Il a dû composer avec les fondements inamovibles posés par son prédécesseur et des acteurs devenus ados. Un véritable challenge car la série était déjà célèbre.
Dans ce troisième opus, on sent la patte un peu plus technique du réalisateur, qui parvient à donner une ambiance toujours digne de la meilleure saga fantasy de l’histoire par une maîtrise de la cinématographie plutôt que de l’ambiance. C’est aussi à lui qu’on doit des fils rouges si grands qu’on ne les remarque plus au regard de la série complète : les fêtes magnificentes qui viennent émailler l’histoire, ainsi que les cours dont les professeurs vont et viennent aussi bien pour des questions de casting que de renouvellement, sont un des points forts qui font tenir Harry Potter en funambule pendant si longtemps sur le dangereux filin de la qualité. Un procédé qu’il transmet à ses successeurs pour notre plus grand plaisir.
Dans le fond, l’opus de Cuarón est un peu en retrait par rapport aux deux premiers films, mais pour le souci de cohérence énorme du réalisateur et la transition de qualité qu’il nous offre, on peut lui donner un point supplémentaire pour le mettre au même niveau ; ce n’est que justice.