Cet épisode du sorcier balafré est centré sur le thème du temps. Cuaron, qui ne surjoue pas sa réalisation, s’amuse à ponctuer ses plans de pendules, sabliers ou autres instruments de mesure du temps.
Et la fin, véritable exercice de style très Zemeckis, apporte l’explication à tout cela.
On voit les prémisses de l’orientation que va prendre la saga, avec une noirceur qui commence à poindre son nez. Les monstres sont de plus en plus ambigus, de même que les personnages (David Thewlis et Alan Rickman l’ont parfaitement compris, en jouant à merveille).
Malicieusement, Cuaron nous montre Harry avoir des activités cachées sous les draps dans sa chambre, en début de film, et tentant d’éviter de se faire prendre par son oncle. Il grandit, et ses hormones arrivent.
On est face à des dilemmes moraux sur la vie, la mort, le bien, le mal, et nos petits héros, qui grandissent eux aussi, se rendent compte que ces valeurs varient en fonction de notre positionnement à l’instant T.
Mais ce n’est que le début d’un vrai basculement dans les limites de l’horreur.