Heat par Pascoul Relléguic

Je connaissais pas, m'étant arrêté à l'époque de sa sortie à l'argument casting 4 étoiles, ce qui ne m'intéressait pas particulièrement. C'est justement marrant de découvrir le film de nos jours, avec ses acteurs tout svelte (bon, c'est surtout De Niro et Kilmer qui ont bien morflé avec les années). Enfin bon, c'est un détail car Heat n'a pas besoin de cela pour être une véritable réussite dont pas grand chose ne trahit l'âge (quelques coupes de cheveux, les bipers et les portables géants). C'est dire que la réalisation assure avec talent, rendant quelque chose de très propre et lisible, et surtout fort joli dans sa photographie. La montée en tension est bien gérée, j'avoue avoir été soufflé par la fusillade, d'autant plus ahurissante que le film ne comporte pas tant de scènes d'action que ça. Et pourtant, je savais qu'elle surviendrait étant donné qu'elle est emblématique du film.

Quelques maigres reproches concernant le script (le côté sérial killer de pute de Wengrow m'a paru superflu, et je trouve que Kilmer s'en sort un peu trop facilement... Purée, personne a pensé à donner une photo de lui aux flics qui planquent devant chez lui ?), mais ce ne sont là que broutilles face à la thématique principale des deux Purs qui se confrontent dans leur essence-même, quitte à laisser chavirer le monde entier autour d'eux. Et pour le coup, De Niro et Pacino prouvent qu'ils pouvaient assurer à une époque.

Sinon, petit clin d’œil à Dany Trejo dont le personnage est éponyme (c'est super rare dans une production de ce niveau !) et à Jerry Trimble en second couteau (un martialiste dont le début de carrière s'est fait dans des actioners hong-kongais plus ou moins nanars).