HELL | Critique à l'ombre

Produit notamment par Roland Emmerich, le premier long-métrage de Tim Fehlbaum nous entraîne dans une Allemagne post-apocalyptique. L'augmentation des températures ayant rendu les conditions de vie extrêmement difficiles, chaque déplacement est une mise en danger potentielle.

Hell, c'est l'enfer qu'une situation plus que dégradée fait vivre aux survivants. Hell, c'est aussi cette lumière, aveuglante, qui cannibalise l'image à chaque instant, et ce faible espoir qui anime encore les protagonistes.

Malgré un budget qu'on sent tout de même très limité, le réalisateur parvient à rendre crédible ce monde à l'agonie. Quelques plans surexposé sur des arbres morts, une portion de route, un pont, une ferme... Il n'en faut pas plus pour nous plonge au cœur du périple. D'autant qu'on s'attarde pas trop sur le passé des personnages, l'urgence du moment présent prévalant sur tout le reste : trouver de l'eau, de l'essence, de la nourriture..

Dans sa deuxième partie, Hell flirte avec l'horreur. Même si l'ensemble s'avère relativement peu porté sur le gore, le tout est suffisamment bien emballé pour faire son petit effet. Dommage que, globalement, le film ne soit pas plus surprenant. C'est sans doute là le principal reproche que je ferais : on devine assez facilement les événements à venir. Pour autant, Hell est un premier film prometteur.