Hell Pinder

Il fallait pas moins de trois réalisateurs pour mettre en images ce récit d'une lutte épique entre trois mercenaires et une armée d'âmes damnés tentant de transformer Los Angeles en portail vers les enfers. En tout cas sur le papier c'est comme ça que l'on pourrait tenter de vendre Hellbinders....

Dans la réalité le film est une production fauché qui se la pète cool attitude à coup de héros pseudo badass , d'effets de mise en scène style comics , de filtres graphiques immondes et d'effets spéciaux numérique digne d'un amateur manchot. Los Angeles se limite ici à des arrières cours cradingue et un entrepôt qui sert à de nombreux décors selon les tentures qu'on y accroche. Si l'on excepte la présence du charismatique Ray Park (Vu en crapaud dans le premier X-Men) notre trio de héros sauveurs du monde est bien plus pathétique que flamboyant. On se retrouve avec un ninja sans le moindre charisme et un gros bourrin inexpressif incarnant un chevalier des templiers millénaire... Si les combats peuvent encore passer en tout cas pour une production de ce type (bien fauché donc) le reste n'est pas très loin de l'indigeste entre dialogue philosophique et punchline foireuses ("Reste Zen Carmen" ou "Les Onis ils voyagent en Ovni"), visuel parfois immonde à force de filtres numériques et scénario partiellement incompréhensible dans lequel on croise Beelzebub (sans doute le Belzebuth de la série B), un pseudo Christ, des bouddhistes , des vieux maîtres chinois et des figurants qui par économie jouent plusieurs rôles.....

Hellbinders est un bon gros Z qui tâche mais qui a tout de même le bon goût d'être suffisamment fun pour ne pas être que profondément emmerdant.