James Huth avait fait se plier la France en quatre avec son Brice de Nice il y a trois ans. Humour potache, un poil au dessus de la ceinture, son film s’adressait aux ados principalement sans le reconnaître vraiment. Avec Hellphone, il assume ce choix sans honte. Soit !
Il nous assène, il faut l’avouer, une œuvre aussi plaisante que dérangeante. Plaisante car le rythme de fou et la mise en scène foutoir donne une tonalité réactualisée de la comédie bien grasses es années 80. Dérangeante parce que le fond reste très malsain par une accumulation de scènes suggérées « sex and drug » qui rabaisse le complexe univers des ados à pas grand-chose, en tout cas loin de leurs aspirations réelles.
Bien sur, comme pour Brice de Nice, on ne peut s’empêcher de rire de temps en temps sur tel gag ou telle situation. Mais c’est au sacrifice de bien de la pellicule gâchée entre temps, principalement pour Jean Baptiste Maunier, la nouvelle star des potiches et loosers associés. Plus insipide que ça…