Sortie trois mois, trois putain de mois, après ‘’Hellraiser : Deader’’, ‘’Hellraiser : Hellworld’’ bat des records dans la connerie astronomique. Toujours avec Rick Bota à la réalisation, et ses trous du cul au scénario, cette fois-ci la saga nous entraine dans une aventure méta… Pas dans le sens profond et en accord avec les thématiques présentes dans le film de Clive Barker, non, méta dans le sens :


‘’En fait Hellraiser c’est dans la vrai vie, et y’a un mec qui a fait un jeu vidéo avec Pinhead et des Cénobites. Lol.’’
Vous la voyez la bonne idée là ?


Donc ‘’Hellraiser’’ devient un MMORPG basé sur les films, et cinq gamers sont invités à une soirée spéciale, en rapport avec… le jeu… Ils sont accueillis par Lance Henriksen (ouai bah y’a des fois y’a des comédiens il faut qu’ils mangent), et se livrent tous à une compétition du ‘’qui qui c’est qui sera le plus mauvais comédien ?’’. Et je brise tout de suite le suspens, le grand gagnant est Henry Cavill.
Alors jeune acteur débutant, il illumine chaque séquence dans laquelle il apparaît. Et rien que pour lui le film vaut la peine d’être vécu. Mais vraiment rien que pour ça. Parce que l’histoire elle, elle pue du cul, mais genre un cul malade, qui serait en train de pourrir sur ses propres excréments. C’est bien simple, il n’y a rien, ils ne se sont même pas fait chier à tenter de faire un scénario plausible.


Une fois de plus, le twist final annule tout ce qui a été vu au cours du métrage. C’est incroyable, pendant 1h30 vous suivez les aventures d’une troupe de nazes, et en fait à la fin on vous dit que tout était faux. ‘’lol… Nan ?’’. Exactement comme pour ‘’Hellseeker’’. C’est vraiment un procédé de feignasse. What the point ??


Le film joue sur la linéarité classique, qui n’a fonctionné dans aucun film, du jeu dans le jeu. Si peut être ‘’The Game’’ de David Fincher était parvenu à en sortir quelque chose, mais dans mon souvenir le film était un peu poussif. Bref ça reprend la même idée, où ce qui se passe dans le jeu se passe dans la réalité. Comme dans le très mauvais ‘’Stay Alive’’ en 2006. Sauf que c’est encore plus foutraque, l’univers n’a aucune cohérence, ce n’est que facilité d’écriture sur facilité d’écriture, ce qui fait qu’au bout d’un moment et bien on y croit plus tout simplement.


Heureusement il reste Henry Cavill pour sortir le spectateur de l’ennui. Chaque apparition je vous dis, à coup sûr il score. Il est absolument formidable, et surtout sa performance est un espoir pour tous les apprentis comédiens qui galèrent. C’est possible de faire une carrière, même quand vous jouez comme un cave(ill). ‘’lol… Non ?’’


Ha oui et en plus du twist pourave sans queue ni tête, le film propose un second twist, qui invalide encore plus tout ce qui se passe dans le film… Clairement ce ‘’Hellworld’’ n’existe dans aucune temporalité. Dans la saga il est impossible à placer, et pourtant le second twist essaye de le mettre dans une sorte de continuité, mais c’est fait avec le colon, du coup c’est dégueu, et ça pu. Film de poucaves putain.


Il est à noter que c’est la dernière fois que Doug Bradley interprète le rôle de Pinhead, qui est étonnement peu présent. À un moment le mec s’est dit qu’il fallait arrêter les frais. Assez jaloux et protecteur de son personnage le comédien britannique refusait de le laisser, ce pour quoi il a accepté de jouer dans autant de suites pourraves. Mais il lui aura fallu 5 films pour réaliser que c’était ça sentait un peu le périmé…


La saga ‘’Hellraiser’’ avec ce 8ème volet est clairement en état de mort clinique. En plus de ne plus rien avoir à raconter, à l’écran c’est devenu la misère. Toujours tourné en Roumanie, au rabais, le film est un huis-clos dans un manoir de type gothique, mais qui ne fait aucun effet. Tout se déroule dans des décors sans âmes, sans profondeurs, et on se fiche de voir les personnages mourir. D’une parce qu’ils sont agaçants, de deux parce que leurs morts ne représentent aucun enjeu.


De toutes les suites miteuses à ‘’Hellraiser’’, ‘’Hellworld’’ est certainement celle qui en a le plus rien à foutre de l’univers. C’est un pur produit estampillé ‘’Hellraiser’’ pour de raisons marketing vicelardes. C’est pas forcément le plus mauvais (puisqu’il en reste 2… RHAAAAAAAAAAAA, pardon…), mais c’est celui qui se branle le plus avec les bases d’une saga qui depuis près de 10 ans enchaîne les productions nazebroques comme Jean-Paul Delevoye enchaîne les emplois.


Bon, j’arrête les frais, de toute façon j’ai rien à dire de vraiment constructif sur ce film. Voyez le quand même, ne serait-ce que pour la performance lunaire d’Henry Cavill, en gardant bien en tête que c’est le même acteur que dans ‘’The Tudors’’, ‘’Man of Steel’’ et ‘’The Witcher’’… Voilà, c’est tout.



  • Stork. _

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le 10 févr. 2020

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